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Les Enfants de Gaïa, Gardiens de la Terre, Semeurs de Vie, Passeurs d'Espoirs

Blog destiné à l'information et à la formation aux principes, éthiques et techniques de la permaculture. Un jardin, un potager design et facile pour les nuls et les pros. Des histoires, de l'histoire, du politique et du sociétal, des coups de gueule et des coup d'amour, mais toujours tourné vers les beautés de la nature, de la biodiversité, de l'écologie, du vivant et de l'humain.

LES PETITES CHRONIQUES PERMA : #0 PETIT LEXIQUE BOTANIQUE

Bonjour à toutes et à tous les permapotes et les jardinautes

Afin de rendre plus clair certains de nos articles contenant des termes techniques ou botaniques, nous mettons en place ce petit lexique que nous agrémenterons au fur et à mesure des besoins en clarification de nos articles,

Ce lexique n'est pas fini et ne pourra qu'évoluer avec le temps à chaque fois que de nouvelles clarifications seront nécessaires pour la compréhension de tous et par tous de nos articles un tant soit peu technique,

 

LES FLEURS

 

En biologie, chez les plantes à fleurs (angiospermes), la fleur constitue l'organe de la reproduction sexuée et l'ensemble des « enveloppes » qui l'entourent. Après la pollinisation, la fleur est fécondée et se transforme en fruit contenant les graines.

Les fleurs peuvent être solitaires, mais elles sont le plus souvent regroupées en inflorescences.

STRUCTURES

La plupart des fleurs sont hermaphrodites, c'est-à-dire qu'elles ont à la fois des organes reproducteurs mâles et femelles : elles ont un pistil et des étamines. Les étamines sont la partie mâle (qui libère du pollen), et le pistil la partie femelle (qui reçoit le pollen). Certaines plantes comme le pistachier ou le kiwi ont des fleurs qui ne sont pas hermaphrodites : elles sont soit mâles, soit femelles, les scientifiques parlent de fleurs gonochoriques. D'autres plantes comme l'avocatier ont des fleurs qui sont successivement mâles et femelles, on parle alors d'hermaphrodisme successif.

La fleur hermaphrodite est constituée de pièces florales insérées sur un réceptacle floral. Lorsque la fleur est complète, elle comprend quatre verticilles de pièces florales. De l'extérieur vers l'intérieur, on rencontre :

  1. le calice, formé par l'ensemble des sépales ;

  2. la corolle, formée par l'ensemble des pétales ;

  3. l'androcée, c'est-à-dire l'ensemble des étamines (partie mâle), qui produit le pollen ;

  4. le gynécée ou pistil, formé par l'ensemble des carpelles (partie femelle).

Calice et corolle forment le périanthe, enveloppe stérile, qui joue un rôle protecteur pour les pièces fertiles, et attractif pour les animaux pollinisateurs.

Ce plan théorique de la fleur est sujet à de nombreuses variations. On rencontre par exemple des fleurs sans pétales, dites « apétales ». Une fleur mixte est une fleur qui possède à la fois étamines et pistil.

L'induction floral est le phénomène qui permet la transformation du méristème apical caulinaire en méristème floral. Cette transition peux être induite par vernalisation (froid), photopériodisme (la longueur du jour), thermopériodisme (la température), etc.

 

CYME

Une cyme est une inflorescence simple définie (ou sympodique), dans laquelle l'axe principal est terminé par une fleur ; cette fleur, qui est la fleur centrale de l'inflorescence fleurit en premier et arrête la croissance de l'axe, d'où le qualificatif de définie. Il en est de même des axes secondaires, tous terminés par une fleur. Contrairement au cas des inflorescences indéfinies, la floraison est centrifuge.

Une cymule est une petite cyme.

Selon leur mode de ramification, on distingue trois types de cymes : unipare, bipare ou multipare selon que l'axe principal porte un, deux ou plus de deux axes secondaires.

CALICE

Le calice est constitué par l'ensemble des sépales. Premier verticille floral, il a un rôle protecteur de la fleur.

 

SEPALE

Un sépale est l'un des éléments foliacés (de feuille), généralement verts, dont la réunion compose le calice et supporte la corolle de la fleur.

 

COROLLE

La corolle (ou corole), dans le domaine de la botanique, désigne la partie de la fleur formée par l'ensemble de ses pétales, par opposition au calice constitué par les sépales.

Cette définition s'applique à des fleurs dichlamydées, c'est-à-dire possédant un périanthe complet, à deux cycles (mot à mot « à deux tuniques »). Certaines fleurs sont monochlamydées (ne possédant qu'un calice ou qu'une corolle), d'autres sont achlamydées (sans calice ni corolle, par exemple les euphorbes).

La corolle peut être dialypétale quand les pétales sont indépendants les uns des autres. Elle peut aussi être gamopétale, les pétales étant unis entre eux et formant un tube ; le sommet de ce tube est appelé gorge, et s'épanouit en lobes.

La botanique traditionnelle, essentiellement descriptive, s'est souvent servi de l'apparence de la corolle pour déterminer les grandes familles de plantes à fleurs. C'est le cas en particulier des familles suivantes :

  • les crucifères (aujourd'hui brassicacées), dont la corolle comporte quatre pétales formant une croix ;

  • les labiées (aujourd'hui lamiacées), dont la corolle en tube s'ouvre en principe en deux lèvres, la lèvre supérieure bilobée et l'inférieure trilobée ;

  • les papilionacées (aujourd'hui fabacées), dont la corolle est formée de cinq pétales. Le pétale supérieur, généralement érigé, est appelé étendard. Les deux pétales latéraux sont les ailes, tandis que les pétales inférieurs, soudés entre eux ou très rapprochés, forment la carène.

Un cas particulier est celui de nombreuses monocotylédones, dont les trois sépales et les trois pétales présentent des couleurs et souvent des formes identiques. Les diverses pièces du périanthe sont appelées tépales, et il est parfois impossible de distinguer le calice de la corolle (c'est le cas, entre autres, du genre Allium). Cependant, il arrive aussi que les tépales soient disposés en deux cycles, le cycle intérieur étant la corolle (tulipes, lys).

 

PETALE

Un pétale est une pièce florale qui entoure le système reproducteur des fleurs. Constituant l'un des éléments foliacés dont l'ensemble compose la corolle d'une fleur, il correspond à une feuille modifiée.

La pigmentation des pétales fait partie, avec le parfum et le nectar, des stratégies d'attraction des pollinisateurs : les couleurs (pas forcément vives) affichées par de grandes fleurs solitaires ou isolées ainsi que par des inflorescences de petites fleurs, sont dues à l'accumulation de pigments qui fournissent un signal optique ou produisent de la chaleur, favorisant la visite des fleurs par les pollinisateurs1.

La corolle est la partie interne du périanthe qui comprend les deux verticilles stériles d'une fleur. Les pétales sont généralement différents des sépales. Lorsqu'ils sont d'aspect identique, on parle de tépales. Dans une fleur complète, les pétales constituent souvent la partie la plus visible et colorée qui entoure les parties fertiles. Le nombre des pétales est un indicateur de la classification des plantes : on en compte généralement quatre ou cinq (le plus souvent) chez les dicotylédones, et trois (ou un multiple de trois) chez les monocotylédones.

 

PERIANTHE

Le périanthe (du grec ancien perí, « autour », et  ánthos, « fleur ») est l'ensemble des enveloppes qui assurent la protection des organes reproducteurs de la fleur (étamines et pistil) ; il comprend le calice composé de sépales et qui assure une fonction de protection et accessoirement une fonction chlorophyllienne, puis la corolle composée de pétales (lames minces et colorées) pouvant attirer des animaux pollinisateurs.

 

ETAMINE

Une étamine est l'unité de l'appareil reproducteur mâle (l'androcée) chez les plantes à fleurs ou angiospermes. Cet organe assure avec les carpelles la reproduction.

L'étamine se compose d'un filet et d'une anthère au sommet, portant elle-même les loges qui produisent et contiennent le pollen. L'androcée est généralement composé de 5 étamines (pentamérie).

 

ANTHERE

Une anthère est la partie terminale de l'étamine, organe mâle de la fleur, qui produit et renferme le pollen.

L'anthère est fixée au filet de l'étamine par le « connectif », soit par sa base (anthère basifixe), soit par son milieu (anthère médifixe ou dorsifixe).

Elle est composée de deux thèques possédant chacun deux sacs poliniques avant maturité, nombre constant chez les Angiospermes. Ceux-ci fusionnent à maturité pour donner deux loges (anthère biloculaire), parfois une seule (anthère uniloculaire). Elles s'ouvrent, généralement par déhiscence, pour répandre les grains de pollen à l'extérieur.

 

THEQUE

Le thèque désigne une enveloppe dure et minéralisée de composition variable, présentes chez de nombreux organismes. Ce terme vient du grec (thêkê, « étui, boîte, caisse »).

 

PISTIL

Le pistil (du latin pistillum, « pilon »), appelé aussi gynécée (du grec gynaikeion, de gynè, « femme », et oikos, « pièce, maison ») est l’appareil reproducteur femelle des fleurs. Il est formé d’un ou plusieurs carpelles et constitue le quatrième verticille composant la fleur. Son pendant mâle est l'androcée,

 

STYLE

En botanique le style est la partie effilée qui prolonge l’ovaire du pistil et se termine en stigmate

 

CARPELLE

Le carpelle est une enveloppe protectrice d'origine foliacée enfermant les ovules chez les Angiospermes. Les carpelles constituent le quatrième verticille de la fleur et leur groupement constitue le gynécée ou pistil. Le carpelle se transforme en fruit après la fécondation.

Dans l'évolution des Spermaphytes, l'apparition de cette protection supplémentaire des ovules est une caractéristique fondamentale des Angiospermes. En opposition, chez les Gymnospermes (plantes à ovules nus), il n'y a ni carpelle ni fleur mais des cônes (pommes de pains) et des graines.

Les Angiospermes "archaïques" sont imparfaitement angiospermées, c'est-à-dire que leurs carpelles sont incomplètement suturés (carpelles peltés).


 

OVAIRE

En botanique, un ovaire est la partie inférieure du carpelle qui forme une cavité close abritant les ovules, dans une loge unique (ovaire uniloculaire) ou plusieurs loges séparées (ovaire pluriloculaire).

C'est l'ovaire qui, après maturation, donne les fruits : orange, grain de raisin, banane, gousse du petit pois ou des haricots en grain, haricot vert… Dans le cas des faux fruits, telles pommes, poires et fraises, d'autres parties de la fleur, dont le réceptacle floral, participent à la formation du fruit.


 

OVULE

En botanique, l'ovule est un organe qui contient le gamète femelle. Il s'agit du macrosporange des Spermaphytes. Il renferme le gamétophyte femelle (le sac embryonnaire) qui contient le gamète femelle : l'oosphère.

 

VERTICILLE

Les organes d'une plantesont dits en verticille ou verticillés, lorsqu'ils sont insérés au même niveau, par groupe de trois unités au minimum, en cercle autour d'un axe (tige ou rameau).

Les organes peuvent à l'inverse être alternes, en opposés ou en rosette.

 

ANDROCEE

L’androcée (nom commun masculin, du grec andros, « homme » et oikos, « maison ») est l'appareil reproducteur mâle de la fleur, c'est-à-dire l'ensemble des étamines. L'étamine comprend l'anthère, où sont situés les grains de pollen, et le filet, qui se trouve à être la partie inférieure de l'étamine, le soutien de l'anthère. L'appareil reproducteur femelle est le gynécée (également nommé pistil) qui est entouré par l'androcée, à l'exception de quelques espèces chez qui le pistil entoure l'androcée.

Le nombre d'étamines, ainsi que leur disposition et la couleur de l'androcée varient en fonction des familles végétales considérées et des espèces au sein de ces familles. Ces caractéristiques sont ainsi des critères de détermination des espèces de plantes à fleurs.

GYNECEE

En botanique, le gynécée est l'autre nom du pistil.


CAPITULE

Étymologie : vient du latin capitulum, petite tête, diminutif de caput, la tête.

Le capitule est un type d'inflorescence. Il s'agit de fleurs sans pédoncules regroupées sur un réceptacle, entourées de bractées.

Cette inflorescence caractérise la famille des Astéracées (les Composées). La marguerite est un exemple type de capitule, qui ressemble à première vue à une fleur simple, au cœur jaune, bordé de longs pétales blancs, et qui est en réalité « composée » de nombreuses petites fleurs sessiles ou fleurons.

Sur le plan morphologique, le capitule est l'homologue d'une ombelle dont les rayons seraient raccourcis à l'extrême.

 

OMBELLE et OMBELLULE

L’ombelle est une inflorescence simple dans laquelle les pédoncules floraux sont tous insérés au même point de la tige, et les fleurs sont toutes disposées sur une même surface sphérique, ou parfois plane. C’est en quelque sorte un corymbe dans lequel l’axe s’est condensé en un point.

C’est l’inflorescence typique des Ombellifères (ou Apiacées), mais on la rencontre dans d’autres familles (exemple : le lierre).

schéma d'une ombelle

Dans la plupart des ombelles, les fleurs les plus anciennes sont celles de la périphérie (équivalentes à celles de la base dans une grappe). On dit que leur développement est centripète.

Dans certaines ombelles, la fleur centrale est particulière, par exemple chez la carotte sauvage, elle est pourpre foncé alors que les autres sont blanches.

Souvent les ombelles sont composées d’ombellules qui reproduisent la même organisation. C'est généralement le cas chez les Ombellifères.

L’ensemble des bractées forme souvent une sorte de collerette à la base de l'ombelle (involucre) ou des ombellules (involucelle).

L'ombellule est une petite ombelle

 

CORYMBE

En botanique, le corymbe (du grec ancien, korumbos « sommet, cime ») est une inflorescence simple, indéfinie, dans laquelle l'ensemble des fleurs se trouvent dans le même plan, un peu comme dans une ombelle, et leurs pédoncules insérés sur la tige de façon étagée comme dans une grappe, les pédoncules étant d'autant plus longs que les fleurs sont périphériques.

C'est en quelque sorte une grappe aplatie. D'ailleurs, le mot "corymbe" vient du latin corymbus (« grappe de lierre »).

schéma d'un corymbe

On trouve aussi des corymbes composés, comme les corymbes composés de capitules de certaines Astéracées, qui étaient appelées corymbifères. Exemple : l'Achillée millefeuille, dont les inflorescences denses ressemblent de loin à des ombelles.

 

BRACTEE et BRACTEOLE

En botanique, une bractée est une pièce florale en forme de feuille faisant partie de l'inflorescence. Un ensemble de bractées compactes, adjacentes, forme un involucre.

Intermédiaire entre la feuille et la fleur, la bractée est souvent similaire à une feuille (on parle alors de « bractée foliacée »), mais elle peut aussi ressembler à une fleur ou à un pétale de fleur, notamment par ses coloris. Beaucoup de bractées, dites membraneuses, ont une consistance particulière, translucide et coriace, et une couleur cuivrée, argentée ou dorée. C'est cette dernière particularité qui est à l'origine du nom : en latin, le terme bractea (également écrit brattea) désigne en effet une feuille de métal, notamment une feuille d'or.

La bractéole est une petite bractée

 

INVOLUCRE et INVOLUCELLE

Un involucre, dans le domaine de la botanique, désigne une collerette d'écailles ou de bractées libres et compactes ou soudées ensemble à la base d'une inflorescence, notamment chez les Apiacées (Ombellifères), ou les Astéracées (Composées).

Un involucelle est un petit involucre à bractéoles à la base des rayons de l'ombellule.

 

PEDONCULE

En botanique, on appelle pédoncule la pièce florale en forme de tige (parfois on parle improprement de « queue »), qui porte les fleurs, puis, après la fécondation, les fruits. Une fleur sans pédoncule, ou à pédoncule très court, est dite sessile.

C'est l'équivalent du pétiole pour la feuille.

Anatomiquement parlant, le pédoncule a la structure d'une tige (comme le pétiole, qui porte la feuille). Il est généralement vert et dépourvu de feuilles. Cependant le pédoncule floral peut porter des feuilles, souvent réduites, et parfois transformées en bractées, vertes ou colorées qui annoncent la fleur ou l'inflorescence.

L'extrémité du pédoncule, plus ou moins profondément transformée, constitue le réceptacle floral sur lequel sont insérées les différentes pièces constituant la fleur (pétales, sépales, etc.) ou les différentes fleurs dans le cas des fleurs composées (capitule). Cette extrémité se présente parfois sous forme d'une masse plus ou moins renflée appelée thalamus qui porte les carpelles et les étamines.

Le pédoncule peut être ramifié, notamment dans le cas des inflorescences en grappes. Dans ce cas, les ramifications sont appelées « pédicelles ».

Dans certains cas, le pédoncule subit des transformations remarquables après la fécondation de la fleur : chez les fraisiers, la fraise résulte de la transformation en faux-fruit du thalamus ;

 

 

LES FRUITS

 

Le fruit, en botanique, est l'organe végétal contenant une ou plusieurs graines. Caractéristique des Angiospermes, il succède à la fleur par transformation du pistil. La paroi de l'ovaire forme le péricarpe du fruit et l'ovule donne la graine.

 

PERICARPE

Le péricarpe est la paroi du fruit issue de la transformation après la fécondation de la paroi de l’ovaire. Pour les faux-fruits, il résulte de la transformation du réceptacle floral.

Le péricarpe est formé de trois couches :

  • l'épicarpe, généralement coloré, usuellement nommé la peau ;
  • le mésocarpe, qui donne la partie juteuse des fruits charnus ;
  • l'endocarpe, parfois lignifié et appelé noyau.
EPICARPE

L'épicarpe ou exocarpe est en botanique la paroi extérieure d'un fruit.

Il recouvre la couche appelée mésocarpe.

Il est généralement coloré.

Il est usuellement appelé peau ou écorce.

MESOCARPE

Le mésocarpe constitue la partie intermédiaire du fruit communément appelée pulpe quand il s'agit de fruits charnus.

Il dérive de la transformation du parenchyme (cellules végétales de remplissage peu différenciées et aptes à revenir à l'état méristématique) de la paroi de l'ovaire.

Dans le cas particulier des agrumes, la partie externe du mésocarpe, blanche et spongieuse, se nomme albédo

ENDOCARPE

L'endocarpe est le feuillet le plus interne du péricarpe, tissu du fruit entourant la graine. Il permet notamment de différencier une baie d'une drupe parmi les fruits charnus. S'il est sclérifié, il forme un noyau autour de la graine (le fruit sera une drupe), s'il ne l'est pas, la graine sera nommée pépin (le fruit sera une baie).

Ainsi, en botanique, on considérera par exemple que l'avocat contient un pépin et la pêche un noyau.

orange

AKENE

En botanique, un akène (parfois écrit achaine ou achène) est un fruit sec, indéhiscent, à graine unique, dont le péricarpe, plus ou moins sclérifié, n'est pas soudé à la graine (à la différence du caryopse).

Le terme est formé sur la racine grecque khainein, ouvrir, avec le préfixe privatif a, en référence au caractère indéhiscent de ce fruit.

L'akène résulte de la transformation d'un carpelle unique ou multiple (diakènes, polyakènes).

 

CARYOPSE


En botanique, le caryopse (terme daté de 1843, qui dérive de deux racines grecques,  (karuon), noix, et  (opsis), apparence) est un fruit sec, indéhiscent, contenant une seule graine. Formé à partir d'un ovaire supère uniloculaire, c'est le fruit caractéristique de la famille des Poacées (Graminées). Généralement, le péricarpe, constitué par le tégument externe de l'ovaire, est intimement soudé à la paroi de la graine, issue du tégument interne de l'ovule.

 

DEHISCENCE

En botanique, la déhiscence, du latin dehiscens, « s'entrouvrir », est l'ouverture spontanée d'organes végétaux clos (anthères, fruits) suivant des zones définies, pour libérer leur contenu (graines, pollen, spores, etc.).

Le colchique, l'iris, le pavot ou le tabac entre autres, ont des fruits déhiscents.

En été, les fruits de l'acanthe explosent, projetant les graines au loin et permettant une meilleure dissémination.

La silique, fruit du colza, est également un fruit déhiscent.

L'indéhiscence est l'incapacité d'une telle ouverture. Les akènes (fruits secs) du tilleul, des fraisiers ou des pissenlits véritables ne s'ouvrent pas. Ils sont indéhiscents.

 

DRUPE

En botanique, une drupe (du latin drupa oliva, olive mûre, lui-même tiré du grec olive trop mûre) est un fruit indéhiscent, charnu à noyau, comme la cerise, l'abricot ou l'olive. Il est issu d'un pistil à carpelle unique, du type « infère » non adhérent. Dans le cas de fleurs à plusieurs carpelles libres, on obtient un fruit composé ou polydrupe, telle la mûre de la ronce. Il est en général indéhiscent (bien que la déhiscence ne soit pas nécessaire dans le cas d'un fruit charnu dont la chair se décompose rapidement, libérant le noyau).

La polydrupe est un fruit multiple composé de plusieurs drupéoles (ronce, framboisier).

Les drupes fournissent de nombreux fruits comestibles.

 

SILIQUE

En botanique, la silique est un fruit sec déhiscent, plus précisément une capsule à déhiscence paraplacentaire.

Ce fruit est formé par la réunion de deux carpelles. Les graines sont fixées sur deux placentas pariétaux. Pendant la maturation du fruit, une fausse cloison reliant les deux placentas (appelée replum) se forme et sépare deux loges. Lors de la déhiscence, les parois externes se soulèvent du bas vers le haut suivant quatre fentes longitudinales, formant deux valves stériles et découvrant le septum et les graines qui en sont solidaires.

C'est le fruit caractéristique des plantes de la famille des crucifères (Brassicacées), telles que chou, radis, moutarde, colza, bourse à pasteur,… et que l'on trouve aussi dans d'autres familles voisines : Papavéracées (chélidoine, pavot), Fumariacées (dicentra coeur de Marie), etc.

Les siliques ont généralement une forme allongée. Lorsqu'elles sont courtes, on les appelle silicules (c'est le cas notamment de la lunaire ou monnaie du pape. Certaines sont toutefois indéhiscentes, arrondies et un peu charnues: c'est le cas de certaines Brassicacées du littoral telles que le crambe maritime.

Les siliques sont dites lomentacées lorsque les deux valves sont divisées dans la largeur en une série de petites loges ne contenant qu'une seule graine. Ces siliques se divisent à maturité en articles superposés. Les siliques lomentacées se rencontrent en particulier chez certaines Brassicacées.

On appelle aussi parfois silique douce les fruits du caroubier et de l'arbre de judée. En termes botaniques, il ne s'agit pas de véritables siliques, mais de gousses

 

NUCULE

La nucule (du latin nucula « petite noix », issu de nux « noix »), est un fruit sec indéhiscent, de type akène, à péricarpe sclérifié entièrement ligneux.

C'est le cas des glands, des noisettes, des faînes mais aussi des fruits des Lamiacées, des Borraginacées  et des Bétulacées..

Les nucules désignent aussi les loges, appelées également osselets, de la nuculaine, fruit provenant d'un ovaire libre, a péricarpe charnu et dont l'endocarpe a durci, donnant plusieurs noyaux. La nuculaine ne diffère de la drupe que parce qu'elle contient plusieurs noyaux.

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LES FEUILLES


 

STOMATE

Un stomate est un orifice de petite taille présent dans l'épiderme des organes aériens des végétaux (sur la face inférieure des feuilles le plus souvent). Il permet les échanges gazeux entre la plante et l'air ambiant (dioxygène, dioxyde de carbone, vapeur d'eau,...) ainsi que la régulation de la pression osmotique.

 

PETIOLE

En botanique, un pétiole ( du latin petiolus : petit pied) désigne la pièce foliaire, reliant le limbe à la tige. Le pétiole qui a la même structure interne qu'une tige, est composé d'un faisceaux de vaisseaux conducteurs. C'est l'équivalent du pédoncule pour le fruit.

Lorsque le pétiole est élargi jusqu'à remplacer la feuille dans sa fonction, on parle de phyllode.

À l'opposé, une feuille sans pétiole ou à pétiole très court, est dite sessile ou quasi-sessile. Le limbe est alors rattaché directement à la tige ou se prolonge sous la forme d'une gaine foliaire.

Chez une feuille composée, le pétiolule désigne l'axe portant le limbe de chaque foliole.

Certains pétioles peuvent avoir une taille importante par rapport au limbe ; cette taille peut être encore amplifiée par culture lorsque le pétiole a un intérêt culinaire ou économique (bette, cardon, céleri, rhubarbe...). Dans ce cas, le pétiole prend souvent un nom spécifique d'usage (carde, branche, côte …)

Chez certaines plantes, le pétiole possède des fonctions spécifiques :

chez la sensitive, il permet le mouvement des feuilles et chez la châtaigne d'eau, il permet la flottaison de la plante.

 

LIMBE

Le limbe d'une feuille de végétal est la partie de cet organe située à l'extrémité du pétiole. Cette pièce foliaire est en général très étalée et comporte de nombreuses cellules photosynthétiques, car c'est un organe particulièrement adapté à la capture de l'énergie lumineuse. Le limbe peut être décurrent (se prolonger) sur le pétiole.

Un certain nombre de plantes sont capables d'orienter leur limbe foliaire par rapport à l'incidence des rayons solaires, soit pour en augmenter l'exposition, soit pour la limiter. C'est le cas de nombreux Acacias.

 

FOLIOLE

La foliole (du latin foliolum, « petite feuille »), parfois appelé penne, est une pièce foliaire constituant une des parties du limbe d'une feuille composée. La foliole a la même structure interne que le limbe.

Une feuille composée peut être :

trifoliolée, si la feuille compte trois folioles (cas du trèfle),

pennée, lorsque les pétiolules des folioles s'insèrent à différents niveaux de part et d'autre du rachis ( prolongement du pétiole des feuilles composées pennées. Il porte des folioles. ) comme les dents d'un peigne,

palmée, lorsque les pétiolules des folioles partent tous d'un même point, à l'extrémité du pétioles,

pédalée lorsque certaines folioles s'insèrent sur les folioles voisines et non pas directement sur le rachis (cas de l'hellébore).

 

AUTRES


 

MERISTEME

Chez les plantes terrestre, un méristème (du grec , meristos, « divisé ») est un tissu cellulaire spécialisé dans la croissance. Les cellules méristématiques indifférenciées se divisent (mitoses) puis se différencient en acquérant une structure et une fonction. On distingue habituellement les méristèmes primaires qui assurent la croissance de la plante en longueur au niveau de la tige, des feuilles et des racines, et les méristèmes secondaires, responsables de la croissance en épaisseur de certains organes (dits à croissance secondaire) chez certaines plantes (le tronc des arbres par exemple). Chez les végétaux, les méristèmes permettent une croissance infinie.

 

APEX et APICAL

APEX est un acronyme. Le nom commun apex (pluriel invariable), à l'origine un mot latin (pluriel apices), signifie « sommet » ou « pointe ». L'adjectif correspondant, apical, qualifie ce qui se trouve au sommet ou à une extrémité, ou près de ceux-ci.

 

SESSILE

Sans pétiole ou sans pédoncule.

GIBBERELLINE

Les gibbérellines ( Gibberella fujukuroi) sont une famille de phytohormones . Le composé actif est appelé acide gibbérellique . Les gibbérellines sont nommées G ou Ga suivi d'un chiffre (de 1 à 110). La Ga3 est la mieux connue.

AUXINE

L’auxine est une phytohormone de croissance végétale indispensable au développement des plantes. Elle joue un rôle majeur dans le contrôle de leur croissance. Elle intervient dès les premiers stades de l'embryogenèse puis contrôle aussi bien l'organisation du méristème apical (phyllotaxie) et la ramification des parties aériennes de la plante (dominance apicale), que la formation de la racine principale, l'initiation des racines latérales et des racines adventives (rhizogénèse). L'auxine intervient également dans les tropismes en réponse à la gravité (gravitropisme) ou à la lumière (phototropisme). Ces multiples effets à l'échelle de la plante résultent du contrôle qu'elle exerce sur la division cellulaire, l'élongation cellulaire et certaines étapes de différenciation.

CYTOKININES

Les cytokinines sont des substances proches des bases puriques  (adénines substituées). C'est une famille de phytohormones  indispensables au développement de la plante tout comme l'auxine, ayant fonction d'hormones chez les végétaux.

BOIS

 

XYLEME

Le xylème (du grec xylon, « bois ») ou tissu xylémique, est un constituant des tissus végétaux formé de l'association de vaisseaux, de cellules mortes ou vivantes de soutien et de cellules associées.

Les vaisseaux du xylème sont constitués de faisceaux de cellules mortes alignées et entourées de lignine. Ils ont la capacité de transporter de grandes quantités d'eau et de nutriments depuis le sol jusqu'à l'« usine photosynthétique » : les feuilles. Le xylème conduit donc la sève brute (minérale).

Le xylème étant composé de cellules mortes, les solutés n'ont pas besoin de franchir de membrane plasmique pour transiter dans la plante, ce qui permet des gains substantiels d'énergie en évitant notamment l'utilisation de pompe ATP dépendante.

PHLOEME

Phloème Le phloème est le tissu conducteur de la sève élaborée qui est une solution riche en glucides tels que le saccharose, le sorbitom et le mannitol chez les plantes vasculaires. Le phloème est un tissu vivant composite, de tubes criblés, de cellules compagnes, de fibres et de parenchyme longitudinal. Il a un rôle conducteur de la sève et aussi de réserve comme pour les parenchymes et un rôle de soutien comme pour les fibres libériennes (de liber) et les sclérites. En biologie végétale les tissus sont classés selon leur fonction. Les tissus conducteurs des angiospermes dicotylédones ou des gymnospermes (principalement les arbres) incluent le phloème secondaire pour le transport de la sève élaborée, et le xylème secondaire ou bois, pour le transport de la sève brute.

PARENCHYME

Parenchyme Parenchyme est un terme employé dans différentes acceptions selon le domaine. Le terme provient du grec ancien, parenkheô, épancher auprès (para = à côté, et egkheô = répandre).

LIBER

Liber Le liber ou phloème secondaire est produit par le cambium vers l'extérieur. C'est la zone où circule la sève élaborée.

Le liber est constitué de tubes criblés, de leur cellule compagne, de parenchyme et de fibres.

Dans la structure primaire, le phloème primaire conduit aussi la sève élaborée mais n'a pas l'aspect feuilleté (Liber = livre) du phloème secondaire. Il est donc impropre de dire « Liber primaire », dire « Phloème ».

Les fibres qu'il contient ont permis de réaliser des cordes dès le Néolithique


CAMBIUM

Cambium Le cambium (du latin cambiare, changer), appelé « seconde écorce» ou « écorce intérieure », est une fine couche de cellules méristématiques secondaires qui sont des cellules indifférenciées pouvant toutes se diviser. Ce tissu méristématique est situé entre le bois (ou xylème secondaire) et le liber (ou phloème secondaire). Le cambium est le tissu qui est responsable de la formation du bois (« croissance radiale »), saisonnière en climat froid et tempéré, et plus régulière en zone équatoriale. Son activité présente une certaine plasticité : en modifiant en permanence les propriétés du bois qu'il forme, il permet à l'arbre durant sa vie de s’adapter à la plupart des contraintes et variations de son environnement immédiat, y compris aux contraintes mécaniques et hydrauliques liées à sa croissance et à son poids.
Il est bien connu dans le tronc, mais il est aussi présent dans les tiges et et les racines des dicotylédones pluriannuelles et des gymnospermes; c'est un méristème secondaire (assurant la croissance en diamètre) de ces plantes.
Il se forme lui-même à partir du procambium, couche unicellulaire.

En greffage, la réussite de la greffe dépend de la bonne mise en contact des cambiums du porte-greffe et du greffon.

1- La moelle 2- Le duramen 3- L'aubier 4- Le cambium 5- Le liber 6- Le suber

  DURAMEN

Le duramen (du Latin durare, durer) est la partie interne du bois, correspondant aux zones d'accroissement les plus anciennement formées, qui ne comportent plus de cellules vivantes. Appelé également « bois de cœur » ou « bois parfait », il s'agit d'un bois dur, compact, dense, sec et imputrescible souvent plus sombre que l'aubier. Cette matière sombre résulte de l'évolution (la duraminisation) du xylème secondaire.

Cette région centrale est un bois presque entièrement mort dans lequel il n'y a pratiquement plus d'échanges hydriques, alors que l'aubier est un bois vivant, physiologiquement actif et dont les vaisseaux conducteurs  véhiculent la sève brute

AUBIER

L’aubier, ou aubour (du latin albus, « blanc », l'aubier étant souvent de couleur blanche), est la partie de l’arbre se situant entre le bois de cœur ou duramen et le cambium. Cette région périphérique est un bois vivant (alors que le duramen est un bois presque entièrement mort), plus poreux, plus tendre, plus clair, plus léger, plus hydraté que le duramen, et dont les vaisseaux conducteurs véhiculent la sève brute.

C’est la partie physiologiquement active du xylème secondaire (il n'y a pratiquement plus d'échanges hydriques dans le bois de cœur).

SUBER

Le suber (ou phellème, ou plus communément liège) est un tissu végétal localisé à la périphérie d'une tige (ou tronc) ou d'une racine.

REPRODUCTION

 

CHASMOGAMIE

La chasmogamie, fleurs ouverts (formé à partir des mots grecs kháasma, ouverture béante et gámos, mariage), désigne la caractéristique de certaines espèces de plantes de se reproduire avec une reproduction sexuée, par la pollinisation croisée. C'est la caractéristique de base des plantes allogames.

Le contraire de la chasmogamie est la cléistogamie .

Sur une même plante, deux modes de reproduction peuvent être à l'œuvre, avec une partie des fleurs qui s'ouvrent et l'autre partie qui restent fermées, mais à l'intérieur desquelles une autopollinisation s'effectue. Le taux de fleurs ne s'ouvrant pas dépend pour partie, mais pas uniquement de bases génétiques. Suivant ce taux, les plantes sont classées parmi les allogames ou les autogames.

 

 

CLEISTOGAMIE

La cléistogamie, fleurs fermées (mot formé à partir des mots grecs kleistós, fermé et gámos, mariage), ou autopollinisation automatique, désigne la caractéristique de certaines espèces de plantes de se reproduire par autopollinisation avec des fleurs qui ne s'ouvrent pas. C'est la caractéristique de base des plantes autogames. Ce comportement est très répandu chez les graminées comme le blé, ou chez les légumineuses, en particulier le pois, le haricot et l'arachide.

Le contraire de la cléïstogamie est la chasmogamie, signifiant « fleur ouvrante »

 

AUTOGAMIE

 

L’autogamie, appelée aussi autofécondation, est un mode de reproduction séxuée dans laquelle les deux gamètes sont issus du même individu. Cette forme de reproduction par fécondation solitaire est observé chez les plantes mais aussi dans quelques groupes d'animaux (vers plats, planorbes).

On parle d'autogamie pour le processus de fécondations des organes mâles et femelles d'une même fleur. La plupart des plantes sont hermaphrodites et pourraient théoriquement utiliser ce procédé de fécondation qui paraît le plus simple. Pourtant, le végétal s'adapte en réalisant d'autres types de pollinisation, soit en totalité, soit en complément de l'autogamie.

Chez les plantes autogames, la dispersion du pollen est très faible. La fécondation peut avoir lieu avant même l'ouverture de la fleur. Ces plantes sont dites cléistogames. Cependant, l'autogamie stricte étant rare, il y a souvent un résidu d'allogamie (de l'ordre de 5% chez le blé). Chez de nombreuses espèces, l'autogamie reste encore possible si la fécondation croisée échoue, par exemple en cas de temps humide ou d'absence d'agents pollinisateurs.

Ce type de reproduction est favorisé par l'agriculture, toutefois elle est moins riche en diversité génétique que l'allogamie.

ALLOGAMIE

L'allogamie correspond à la fécondation croisée (ou interfécondation) entre deux individus distincts. Cette notion s'oppose à celle d'autogamie, où les gamètes femelles sont fécondés par les gamètes mâles provenant d'un même individu (une fleur hermaphrodite effectuant une autopollinisation par exemple). D'une manière générale, l'allogamie est plus favorable à la diversité génétique que l'autogamie.

DISSEMINATION DES GRAINES

 

Les plantes se propagent dans leur environnement le plus souvent grâce à la dissémination de leurs graines, on parle aussi de « dispersion des graines ». Les plantes n'étant pas des êtres mobiles, plusieurs stratégies existent dans la nature pour amener de nouvelles plantes à croître loin de la plante mère.

 

Cette dispersion spatiale a été favorisée par la sélection naturelle, car elle permet :

 

d'atteindre des habitats propices et favorables au développement des futures pousses,

de diminuer la compétition entre individus en les disséminant sur un plus large territoire,

d'échanger des individus entre populations et de favoriser ainsi le brassage génétique dans ces populations végétales,

de créer de nouvelles populations, en colonisant de nouveaux milieux.

 

Finalement, les dispositifs de dissémination présentent un avantage sélectif, puisqu'ils favorisent la perpétuation de l'espèce. La dissémination est le procédé assurant la dispersion aussi lointaine que possible des graines.

 

Agents de la dissémination

Les modes de dissémination des graines utilisent les agents disperseurs suivants :

la plante elle-même (autochorie)

la gravité (barochorie)

le vent (anémochorie)

l'eau (hydrochorie)

les animaux (zoochorie: mammifères, oiseaux, insectes, etc.)

les fourmis (myrmécochorie)

l'homme (anthropochorie)

la culture (hémérochorie)

 

DIASPORE

Une diaspore, ou disséminule, est un élément qui permet d'accomplir la dissémination d'une espèce végétale par :

Reproduction sexuée,

Dispersion des graines,

Multiplication asexuée.

 

ANEMOCHORIE

L’anémochorie est la dispersion par le vent des diaspores. Il s'agit d'un des trois types de dissémination assurée par un agent extérieur (allochrorie). C'est le mode de dispersion principal d'environ 90 % des espèces végétales (surtout les arbres, en raison de leur taille).

L'anémogéochorie est une sous-catégorie d'anémochorie qui désigne les virevoltants dont la dispersion se fait près du sol, mais dont le vent reste l'agent dispersant.

Diaspores volantes

Graines poussières

Le mode le plus simple de dispersion est le flottement que permet la taille minuscule des diaspores ou des graines. C’est, par exemple, le cas des orchidées. Au contraire, les graines anémochores (ou anémophiles) plus massives sont dotées de divers systèmes, par exemple d'ailettes, permettant une dispersion éolienne.

Diaspores plumeuses

Les graines sont contenues dans des capsules, plates, sèches et légères, parfois munies de « parachutes », portées par le vent sur de faibles distances.

Diaspores ailées

Le péricarpe de la graine forme une samare, sous forme d'une membrane qui permet à la graine de franchir quelque distance portée par le vent. C'est aussi le cas des bouleaux dont les samares minuscules et très nombreuses sont regroupées en grappe. La samare peut être de forme quasi approximativement circulaire autour de la graine, comme chez l'orme. Elle mesure environ 1,5 cm de diamètre. Elle peut aussi se présenter comme une aile simple comme chez le frêne où elle pend en grappes accrochées aux branches. Elle peut aussi être une aile double appelée disamare comme chez l'érable. Chez le tilleul, une infrutescence de capsules est munie d'une bractée en forme d'aile qui fait penser à un hélicoptère.


 

Diaspores roulantes

Certaines graines sont portées par une ombelle sèche roulée au sol par les vents. Chez d’autres espèces, c’est la plante entière, desséchée, qui sème ses graines au fur et à mesure de ses déplacements.


 

HYDROCHORIE

L'hydrochorie désigne tous les modes de dispersion des graines des végétaux ou des diaspores se faisant grâce à l'eau.

De nombreux organismes se laissent transporter par les eaux de ruissellement: capsules flottant dans les ruisseaux et lames d'eaux de ruissellement, sans nécessiter la présence d'un cours d'eau.

Les plantes aquatiques des eaux calmes laissent le vent pousser la graine sur l'eau ; C'est une stratégie commune chez ces plantes, par exemple chez Sparganium emersum ou chez le Lotus sacré; Nelumbo nucifera qui produit des fruits (akènes) qui mûrissent au fond d'un réceptacle en forme de pomme d'arrosoir. Quand ils sont mûrs, le réceptacle se détache, se retourne pointe en l'air et part à la dérive ou est poussé par le vent. Il finit par accoster une berge ou pourrir et laisser les graines tomber au fond de l'eau pour germer.
D'autres plantes aquatiques sont hydrochores, mais avec des processus différents : Nénuphar blanc (
Nymphea alba), Nénuphar jaune (Nuphar luteum), Châtaigne d'eau (Trapa natans), Iris jaune (Iris pseudacorus).

Ombrochorie De nombreuses espèces se dispersant par spores qui sont éclaboussées par des gouttes de pluie tombant sur les plantes. Chez le champignon Cyathus striatus la pluie est nécessaire pour disperser violemment jusqu'à 2 mètres de distance les péridioles contenant les spores.
De nombreuses fougères, mousses sont
ombrochores.

Nautochorie  Certaines plantes littorales profitent volontiers des courants marins comme le cocotier (cocos nucifera) dont l'origine est inconnue parce que ses fruits germent partout où les courants font échouer ses énormes graines. Il a également été propagé par les peuples du Pacifique, le long de leurs migrations. Le fruit du cocotier, la noix de coco est une drupe extraordinairement adaptée : l'enveloppe est fibreuse résistant aux chocs. Elle empêche l'eau salée de pénétrer et conserve de l'air qui assure sa flottabilité. En Europe, la betterave maritime confie ainsi ses graines à la mer qui peut les conduire à des dizaines ou centaines de kilomètres de la plante-mère.


 

ZOOCHORIE

La zoochorie est le mode de dispersion des graines ou des diaspores des végétaux se faisant grâce aux animaux. Ce processus présente l'avantage de faire franchir de grandes distances aux graines. Cela favorise l'extension de l'espèce et la diversification de son patrimoine génétique.

 

Épizoochorie, Exozoochorie ou Ectozoochorie

C'est le transport externe et passif des semences (graines, spores ou fruits) par accrochage dans les phanères des animaux.

C'est le cas pour les fruits qui présentent des crochets ou des aiguillons pour s'accrocher aux toisons (poils, plumes, etc.) des animaux. C'est le cas chez la bardane (Arctium lappa), les lampourdes (Xanthium), l'eupatoire (Agrimonia eupatoria), des Uncarina.

Le mélèze s'est implanté le long des routes de régions d'Europe en ayant été involontairement transporté par les colporteurs du XIXème siècle (anthropochorie).

La littérature scientifique rapporte un cas de spores d'algues transportées sur la coquille d'un gastéropode, Theodoxus fluviatilis (malacochorie).

 

Myrmécochorie ou Zoochorie à élaïosome

Le transport par les fourmis des graines de certaines plantes myrmécophiles est appelé myrmécochorie et est un cas particulier d’entomochorie (dispersion par les insectes). Ces graines sont munies d'une petite hernie, appelée élaïosome, riche en substances grasses appréciées des fourmis. Elles emportent les graines dans leur nid, consomment l'élaïosome et se débarrassent de la graine encore apte à germer.

La myrmécochorie (de myrméco-, « fourmi » et -chorie, « se mouvoir ») est le fait pour une plante myrmécochore d'avoir ses graines prises activement entre les mandibules des fourmis qui favorisent leur dispersion. Il s'agit d'un type de zoochorie et d'un mutualime de dispersion qui a évolué indépendamment au moins une centaine de fois et est connu — au moins — chez 77 familles, 334 genres et 11 000 espèces de plantes dans le monde dont 281 en Europe.

 

Endozoochorie

Certaines graines sont recouvertes d'un péricarpe charnu qui incite les animaux frugivores à les ingérer (ingestion par les mammifères : mammiochorie ou mammaliochorie ; par les oiseaux : ornithochorie ou avichorie ; par les poissons : ichthyochorie ; par les reptiles : saurochorie ; par chauves-souris : chiroptérochorie). Elles transitent alors le long du système digestif en résistant aux sucs et sont disséminées, intactes, dans les déjections de l'animal. C'est le cas des groseilles, des cerises, des fraises, des mûres, de l'if. Et c'est surtout le cas du gui, qui ne peut germer que sur les branches d'un arbre et dispose pour cela de graines équipées de filaments visqueux.

Certaines plantes ne germent qu'après que les sucs digestifs des animaux ont ramolli les coques dures de leurs graines. Dans les cas d'ornithochorie (geais, sitelles, bec-croisé des sapins et surtout les pies qui oublient souvent les graines collectées), le rôle joué par l'oiseau disséminateur sur la germination de la semence semble plus consister en une accélération de celle-ci via le dépulpage du fruit qu'en une levée de la dormance suite au passage dans le tractus digestif. Parfois ce sont des poissons, qui peuvent ainsi transporter des graines dans une plaine d'innondation ou en remontant le courant, contribuant fortement à l'entretien d'une forte diversité génétique sur les berges et dans les annexes hydrauliques des cours d'eau, en complément de l'hydrochorie. Dans le cas des poissons, la taille (la graine doit être assez petite pour être mangée par un canard ou un poisson), mais aussi la forme de la graine semble avoir une importance, par exemple pour leur transport par des carpes.


 

Dyszoochorie et Synzoochorie

La dyszoochorie est un mode de dispersion accidentelle qui concerne les diaspores qui sont recherchées par les animaux pour leur alimentation mais qui sont perdues accidentellement par ceux-ci lors du transport. On retrouve par exemple, l'agouti qui permet la dissémination de Bertholletia excelsa ou encore le Nucifraga qui dissémine les cônes du pin arrole, Pinus cembro.

À l'inverse de cette dispersion accidentelle, la synzoochorie désigne le mode de dispersion intentionnel, les graines étant transportées par un animal sans être ingérées, afin de faire des réserves (rongeurs tels que les écureuils). Lorsque l'animal meurt, qu'il oublie sa cachette ou égare sa récolte, les graines peuvent germer.



 

HEMEROCHORIE ET ANTHROPOCHORIE


 

Par hémérochorie, on entend – surtout en Europe – la diffusion des plantes par la culture. On utilise souvent le synonyme anthropochorie, en assimilant la culture à l’action de l'homme. Néanmoins, dans l'idée de ceux qui ont forgé le concept d'hémérochorie, les deux concepts doivent être distingués : la diffusion par les animaux domestiques ressortit à l'hémérochorie, mais pas à l'anthropochorie, puisque les agents du transport ne sont pas des hommes (c'est-à-dire l’espèce Homo sapiens), bien qu'ils appartiennent à leur sphère culturelle.

Les plantes hémérochores ou leurs semences peuvent avoir été transportées volontairement (introduction) ou involontairement (entraînement) par l'homme dans un territoire qu'elles n'auraient pas pu coloniser par leurs propres mécanismes naturels de dissémination, ou tout au moins beaucoup plus lentement. Ce peut aussi être en raison de la culture, qui a provoqué des changements d'environnement, et qui leur a permis de coloniser un territoire auquel elles n'auraient pas eu accès par leurs propres moyens. Et elles sont capables de se maintenir dans ce nouvel espace vital sans une aide volontaire de l’homme.

Les plantes hémérochores peuvent aussi bien augmenter la biodiversité d'un territoire que la restreindre.

Beaucoup de plantes de culture et d'ornement d'Europe centrale sont hémérochores – dans la mesure où elles se sont ensauvagées, et subsistent indépendamment de la culture.

Le classement des plantes hémérochores tient à la manière dont elles ont été introduites, par exemple :

éthélochorien : introduction volontaire par des semences ou des plants.

De nombreuses plantes cultivées qui jouent actuellement un rôle important dans l'alimentation humaine ont été volontairement disséminées par l’homme. Blé, orge, lentille, épeautre, fève et lin, par exemple, ne sont pas des plantes typiques d'Europe centrale, bien qu'elles soient toutes des archéophytes. L'homme les a apportées progressivement après le début du néolithiques (il y a approximativement 6500 ans), en provenance du Proche-Orient vers l'Europe centrale. C'est alors que les premiers cultivateurs de ces territoires commencent à se sédentariser.

speirochorien : introduction involontaire par des semences impures.

Certaines plantes ont été involontairement apportées en Europe centrale par ce processus : cette hémérochorie par présence d'impuretés dans les semences est appelée speirochorien. Comme tous les échantillons de semences contiennent aussi les semences des herbes du champ dont ils proviennent, le commerce des semences des plantes utiles a aussi vendu en même temps leurs concurrentes : les « mauvaises herbes ».

 

agochorien: introduction par transport involontaire.

Les plantes agochores sont celles qui ont été disséminées par transport involontaire. Contrairement aux plantes speirochores, elles n'ont pas en général été semées sur des sols préparés par l'homme. En Europe centrale, c'est surtout le souchet comestible qui a été rangé depuis les années 1980 parmi les espèces invasives, parce que leurs tubercules ont été répandus en masse, en se collant à des véhicules ou des machines.


 

Du point de vue chronologique, on divise les plantes hémérochores en :

archéophytes: Plantes qui ont été introduites avant la survenue du trafic mondial vers 1500 – pour les statistiques botaniques, on prend en général l’année 1492 (découverte de l’Amérique). Exemples : le coquelicot, le bleuet, la camomille sauvage, et la nielle des blés.

néophytes: Plantes introduites après la survenue du trafic mondial. Ce moment peut être considéré du point de la bio-géographie mondiale comme le plus important depuis la fin du permien, à la fin du paléozoïque, période à laquelle le continent unique (Pangée) commença à se fragmenter, créant ainsi des barrières insurmontables pour la diffusion de la plupart des espèces, qui commencent ainsi à évoluer de façon indépendante dans chaque partie. Exemples : la gerbe-d'or, la balsamine de l'Himalaya, le robinier faux-acacia, la berce du Caucase ou la renouée du Japon.


 

AUTOCHORIE

L'autochorie est un mode de dissémination des graines que certaines plantes ont développé. Les plantes pratiquant l'autochorie dispersent elles-mêmes leurs graines par des moyens mécaniques souvent brusques.

Le cas le plus courant est l'ouverture brutale du fruit soumis à une pression, les graines étant donc directement éjectées. Ce mode de dissémination par explosion est appelé ballochorie ou bolochorie. Dans ce cas, l'ouverture du fruit peut dans certaines conditions être favorisée par le contact. On parle alors de thigmonastie . Dans le cas de la violette, le fruit ne s'ouvre pas violemment mais se dessèche lentement provoquant une pression latérale sur des graines très lisses : lorsque cette pression devient trop élevée, les graines sont expulsées violemment. Les graines des espèces dites autochores peuvent ainsi être projetées à plusieurs dizaines de centimètres de la plante qui les a produites.

Exemples : Cardamine hérissée, Géranium, Balsamine, Violette, Genêt d'Espagne.

 

GEOCHORIE

La plante enterre elle-même ses graines dans le sol (ex : arachide).


 


 


 


 

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