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Les Enfants de Gaïa, Gardiens de la Terre, Semeurs de Vie, Passeurs d'Espoirs

Blog destiné à l'information et à la formation aux principes, éthiques et techniques de la permaculture. Un jardin, un potager design et facile pour les nuls et les pros. Des histoires, de l'histoire, du politique et du sociétal, des coups de gueule et des coup d'amour, mais toujours tourné vers les beautés de la nature, de la biodiversité, de l'écologie, du vivant et de l'humain.

SPERMACULTURE 1 PRELIMINAIRES, LA POLLINISATION : une petite chronique a(n)archronique

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SPERMACULTURE 1 PRELIMINAIRES, LA POLLINISATION : une petite chronique a(n)archronique

Le printemps est enfin arrivé, aujourd'hui nous allons parler de sexe...

L'effervescence monta de plusieurs crans d'un seul coup et la tension était à son comble....

 

Un peu de silence s'il vous plaît les enfants !!!

 

La classe allait commencer mais tous les élèves semblaient perturbés.....

 

C'est l'heure de notre leçon du jour.

 

 

Ouvrez bien vos pertuis et connectez tous vos réseaux mycorhiziens, prenez des notes si vous en avez besoin

 

Les enfants !!!! Votre attention s'il vous plaît !!!

 

On allait parler de sexe alors bien évidemment tous le monde était super excité......

 

Bon, les bétulacées et les ronces là bas en pleine lumière, vous allez arrêter de vous agiter dans tous les sens oui ? Je sais que vous êtes des pionniers dans l'occupation des sols et que pour vous il faut aller vite, très vite, mais nous avons ici des fagacées qui prennent leur temps, alors, je vous en prie, soyons patients et indulgents et gardez votre calme !!! Ca vaut aussi pour les merisiers en fleurs là-bas !!!

 

 

Le Vénérable Grand Chêne Séculier allait faire la leçon aujourd'hui, c'était du sérieux, celle ci porterait sur la reproduction....

Et en terme de reproduction, il s'y connaissant le vieux, lui qui affichait gaillardement plus de 900 printemps......

 

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Le Vénérable Grand Chêne Séculier (VGCS ou Vénérable pour les intimes, le Vieux ou Papy pour les arbulescents) commença par s'éclaircir la voix, on aurait dit un coup de tonnerre dans un grand ciel bleu limpide.

 

Sa voix était ferme et forte et portait loin grâce à son réseau mycélien particulièrement dense et excessivement développé.

 

Nous allons aujourd'hui parler de la reproduction et des différents modes de pollinisation chez nous autres plantes à fleurs, que nous soyons des angiospermes ou des gymnospermes, que nous soyons dioïques (les sexes séparés, plantes mâles et plantes femelles) ou monoïques (mâles et femelles sur le même individu).........

Vous verrez que notre sexualité se révèle non seulement fascinante pour sa ressemblance dans certains cas avec la sexualité de quelques mammifères, mais aussi pour sa créativité. Car nous autres plantes, par nature clouées au sol, devons faire preuve d’imagination pour nous accoupler, ....  Afin que le pollen rencontre le stigmate, afin d'attirer les pollinisateurs, certaines d'entre nous développent même des stratégies désespérées voire drolatiques.

Nous avons dans notre règne des plantes dites "coquines", des "aventurières", des "kidnappeuses", des" timides" ou des "narcissiques", des petits rencards discrets dans les haies ou des ébats en plein désert.


Les fleurs de l'avocatier peuvent changer de sexe, le papayer peut être de 31 genres différents et la primevère est capable de s'auto-polliniser.

 

Alors commençons par le commencement, La pollinisation qu'est ce que c'est ?

 

Pour qu'il y ait pollinisation, il nous faut fabriquer du pollen, le pollen constitue, chez les plantes à graines, l'élément mobile mâle produit par la fleur : ce sont des grains minuscules (20 à 55 microns de diamètre en général), de forme plus ou moins ovoïde, initialement contenus dans l'anthère à l'extrémité des étamines.

Le grain de pollen est le gamétophyte mâle, il produit et contient les gamètes mâles, et permet leur déplacement.

Selon notre origine florale, les conditions climatiques, les caractéristiques du sol où nous poussons et la saison, la composition du pollen peut varier. Il comporte :

¤ 15 à 75 % de glucides (essentiellement glucose et fructose + saccharose «formé» en moindre proportion) ;

¤ 2,5 à 61 % de protéines ;

¤ 1 à 20 % de lipides dont une partie d'acides gras essentiels aux propriétés antimicrobiennes et antifongiques ;

¤ 18 % d’eau ;

¤ 5 % de minéraux : calcium, chlore, cuivre, fer, magnésium, manganèse, phosphore, potassium, silicium, soufre, sélénium, ….. ;

¤ Des vitamines du groupe B en grande quantité ;

¤ Des acides aminés : arginine, histidine, leucine, isoleucine, lsine, méthionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane, valine ;

¤ Des vitamines A, C, D, E en quantité plus faible ;

 

La pollinisation est le transport du pollen des organes de reproduction mâle (étamines) vers le (ou les) organes de reproduction femelle (pistil) qui va permettre la reproduction sexuée. La pollinisation est une étape préalable à la fécondation dans notre cycle de vie.

Ce transport a lieu soit à l'intérieur des fleurs (autopollinisation), soit par pollinisation croisée (le pollen d'une fleur se dépose sur les stigmates d'une autre fleur de la même espèce). dans ce dernier cas, les vecteurs de pollinisation peuvent être biotiques (zoogamie assurée par les oiseaux, insectes…) ou abiotiques (les agents de transport du pollen sont le vent : anémogamie, l'eau : hydrogamie …).

Nous contribuons à l'alimentation des pollinisateurs en leur fournissant le pollen en excès ou nectar. Cette relation est un mutualisme. Il existe une relation plus ou moins étroite entre nous et l'animal capable de nous polliniser : le pollinisateur qui visite un grand nombre d'espèces ou de genre de fleurs est dit polytrope, celui qui se concentre sur un nombre limité de types floraux est dit oligotrope et celui qui visite une espèce ou un très petit nombre d'espèces voisines est dit monotrope. Plus précisément, un insecte qui récolte une seule espèce de pollen est dit monolectique et s'il récolte quelques espèces ou davantage, il est dit oligolectique ou polylectique.

Dans la plupart des espèces de plantes à fleurs, la pollinisation suivie d'une fécondation est indispensable à la formation des graines et des fruits. Si la pollinisation n'a pas lieu, par exemple en raison d'insuffisance de pollinisateurs spécialisés, la production de fruits et de graines est gravement affectée.

La pollinisation est un des services écosystémiques rendus par la biodiversité.


 

Au cours des âges, nous avons su nous adapter, floralement parlant,que ce soit par nos couleurs, nos parfums, ou en devenant de véritable guides à nectar en attirant les insectes intervenant dans la fécondation croisée des fleurs, ce que les humains, aujourd'hui disparus, on nommés la notion de syndrome de pollinisation.

SPERMACULTURE 1 PRELIMINAIRES, LA POLLINISATION : une petite chronique a(n)archronique

Vous avez bien compris ? Oui ? Alors voyons voir maintenant le processus....


 

Nous autres plantes avons la capacité de coloniser l'espace à grande distance par reproduction sexuée mais aussi à courte distance par reproduction asexuée ou clonale.

En clair, nous ne mettons pas tous nos œufs dans le même panier. En raison de notre relative immobilité, notre reproduction sexuée est dépendante d’un vecteur de pollen biotique ou abiotique transportant les gamètes mâles entre les individus. La reproduction de plus de 90 % des espèces mondiales de nos soeurs à fleurs dépend des animaux pollinisateurs (zoogamie) et de près de 80 % par des insectes (entomogamie).

Pour les entomogames, le degré de dépendance vis-à-vis des insectes mutualistes pour leur reproduction sexuée peut être très variable entre espèces ou entre populations d’une même espèce, allant du mutualisme obligatoire au mutualisme facultatif. 70 % des Angiospermes sont hermaphrodites, ce qui devrait, en principe, conduire à l'autofécondation et donc entraîner l'homozygotie qui aboutit à une forte dépression endogamique. Autrement dit cela pourrait entraîner une « consanguinité ».

Toutefois, nous avons mis en place au cours de notre évolution différents systèmes responsables de l'auto-incompatibilité ou encore des mécanismes favorisant l'allogamie et permettant de n'utiliser l'autofécondation qu'en cas d'échec de la fécondation croisée. L'augmentation du succès reproducteur est ainsi assurée par cette reproduction mixte qui existe chez 42 % des espèces (20 % à 80 % des graines issues d'autofécondation).

la pollinisation nous permet donc un meilleur brassage génétique. Celui-ci évite cette  consanguinité et le risque de dégénérescence. Elle nous permet ainsi une plus grande diversité et une résistance accrue.

Lors de la pollinisation, le pollen est transporté de l'anthère au stigmate de la même fleur ou d'une autre fleur de la même espèce. Une fois sur le stigmate, le grain de pollen émet un tube pollinique qui traverse le style. Ce tube pollinique achemine les gamètes mâles jusqu'à l'ovule afin de le féconder.

Comme nous sommes malignes et rusées, nous avons mis en place plusieurs stratégies pour attirer les pollinisateurs:

¤ la pollinisation mutualiste par récompense (nectar, pollen, fluide stigmatique, parties florales,

¤ la thermogénèse permettant aux insectes de se nourrir, de se reproduire et de se réfugier la nuit dans des conditions de coût énergétique nettement moindre qu’à l’extérieur),

¤ la pollinisation mutualiste par imbrication des cycles de reproduction (recherche d'un milieu de ponte ou d'un partenaire sexuel chez les insectes),

¤ la pollinisation par duperie (inflorescences imitant olfactivement et visuellement le site d’oviposition des insectes qui se font capturer dans un piège floral pour assurer le cycle de pollinisation).

Ophrys bourdon, orchidée sauvage qui se déguise en insectes multicolores pour les encourager à des relations intimes.

Notre succès reproducteur est limité par un dépôt de pollen en trop faible quantité ou qualité. Les deux principales causes de cette limitation sont un manque de pollinisateurs et un manque de partenaires conspécifiques pour la reproduction.


 

Bon, jusque la tous le monde à bien suivi ?

Les trois petits châtaigniers là-bas, oui ceux qui sont proche du grand chemin des loups, arrêtez donc de secouer vos branches dans tous les sens pour embêter les écureuils et écoutez la leçon....

Bien, maintenant que le calme est revenu et que j'ai l'attention de tous le monde, allons un peu plus loin dans les spécificités de la pollinisation....

Etudions maintenant la zoogamie ou pollinisation par les animaux

90 % d'entre nous sont pollinisées par des animaux, principalement des insectes, car nous avons développées des organes floraux parfois extrêmement complexes afin d'attirer les pollinisateurs. Si nous sommes nombreuses à présenter des mécanismes de reproduction végétative, ceux-ci ne sont généralement pas suffisants pour assurer la pérennité de l’espèce dans le long terme. Il apparaît dès lors que le maintien des interactions existantes entre nous et nos animaux pollinisateurs, soit crucial pour la conservation de nombreuses Angiospermes.


 

La caractéristique d'une plante qui se fait polliniser par l'intermédiaire d'un insecte est l' Entomogamie ou Entomophilie

90 % des espèces d'Angiospermes utilisent ce type de pollinisation entomophile.

En explorant les fleurs à la recherche de nectar, les insectes (entre autres les abeilles, les papillons, les diptères ou certains coléoptères) se frottent aux étamines, récoltant involontairement des grains de pollen (jusqu'à 100 000) qu’ils abandonneront par la suite dans une autre fleur. Chaque insecte est souvent spécialisé pour récolter le pollen d’une ou de quelques espèces en particulier, ainsi le pollen bénéficie souvent d’un transport ciblé jusqu'à une autre fleur de la même espèce.

Les fleurs entomophiles ont souvent des couleurs vives pour se faire mieux repérer des insectes pollinisateurs.

En fait, les insectes tels que les abeilles ont une vision trichromatique et sont sensibles au jaune, au bleu et à l'ultraviolet (mais pas au rouge, le coquelicot rouge leur paraissant noir). La vision dans l'ultraviolet leur permet de repérer des lignes qui convergent des pétales vers le cœur de la fleur et ainsi de mieux localiser les zones riches en nectar.

La caractéristique d'une pollinisation par l'intermédiaire d'oiseaux est l' Ornithogamie ou Ornithophilie

 

Les oiseaux au long bec pointu tels les oiseaux-mouches sont aussi d’importants visiteurs de nos fleurs. Lorsque leur long bec effilé plonge au fond de la corolle afin d’y puiser le nectar, leur tête se frotte aux étamines et, immanquablement, le pollen adhère à leurs plumes. Les fleurs ornithophiles sont souvent roses ou rouges, les couleurs que les oiseaux perçoivent le mieux.

Les oiseaux nous visitent au moins depuis 47 millions d'années.


 

La caractéristique d'une pollinisation par l'intermédiaire de chauve-souris est la Chiroptérogamie ou Chiroptérophilie

L’importance de la pollinisation par les chauves-souris (écrite chiroptérogamie, cheiroptérogamie, chiroptérophilie ou cheiroptérophilie) est beaucoup plus importante qu’elle n’y parait. Leur grande diversité, les niches écologiques variées et leur abondance en sont la principale cause.

Les différentes espèces de chauves-souris suivent des régimes très diversifiés. On retrouve sur la planète des chauves-souris insectivores, nectarivores, frugivores, nécrophages, hématophages ou omnivores.

Par ailleurs, en Amérique, seuls les microchiroptères interagissent avec nous alors qu’ailleurs, les interactions entre nous et les chauves-souris ne sont observées que chez les mégachiroptères. De plus, aucune espèce de chauves-souris interagissant avec nous n’hiberne, ce qui limite leur distribution aux régions chaudes.

Les interactions entre nous et les chauves-souris ont mené au fil du temps à des modifications physiologique et chimique chez les deux acteurs. On nomme ces adaptations syndrome de chiroptérophilie.

Elles ont pour but d’optimiser les interactions des individus des deux parties en modifiant, par exemple, leur physiologie respective afin d’optimiser les bénéfices tirés de la relation mutualiste. Il en résulte une spécialisation graduelle d’une espèce de plante pour une espèce de chauve-souris et vice-versa. L’espèce n’est donc plus généraliste mais spécialiste. Seule l’espèce de chauve-souris pour laquelle elle s’est spécialisée la visitera et permettra la dispersion de ses graines ou de son pollen pour la reproduction.

Il existe de nombreux avantages à la chiroptérophilie. Elle permet d’éviter le gaspillage d’énergie dans la production de pollen puisqu’il y a beaucoup plus de chances qu’il soit distribué entre les plantes de la même espèce. Il contribue à la diversité génétique, car les chauves-souris se déplacent sur de grandes distances : une chauve-souris peut parcourir 60 km en une nuit. Il s’agit d’un grand avantage en région aride, où nous sommes très éloignés les unes des autres. Les chauves-souris constituent ainsi le meilleur espoir de reproduction pour certaines plantes désertiques comme les cactus. Par contre, si les pollinisateurs sont peu abondants, les plantes généralistes sont avantagées.

Les symptômes que nous avons développés pour la chiroptérophilie sont nombreux et variés. Des fleurs plutôt blanches ou qui ne s’ouvrent que la nuit sont caractéristiques, puisque les chiroptères ont un mode de vie nocturne et que leurs capacités visuelles sont moins développée que celles d’autres pollinisateurs. La couleur blanche contraste dans la noirceur de la nuit. On observe des corolles plus volumineuses pour la visibilité et pour offrir un support pour les chauves-souris plus grosses. Ces fleurs ne durent souvent qu’une journée : d’une part cela limite les dégâts causés par les prédateurs (qui s’intéressent aux fleurs plus grosses et donc plus avantageuses énergétiquement), et d'autre part il est inutile de les garder plus longtemps, puisque les griffes des chauves-souris qui s’y accrochent les auront abîmées. Des fleurs plus en forme de cloche que tubulaires, profondes ou dont les étamines produisent une grande quantité de pollen pour obliger les nectarivores à s’y enfoncer et à en ressortir la fourrure pleine de pollen. La production de plus gros fruit ou d’une plus grande quantité de nectar pour les chiroptères plus massifs. Des fleurs dégagées et loin du feuillage pour laisser de la place pour le vol en mode stationnaire. Une odeur caractéristique de composés sulfuriques qui ont tendance à attirer les chauves-souris. Des saisons de reproductions éloignées de plusieurs mois qui succèdent aux autres espèces pour limiter la compétition interspécifique entre plantes, tout en assurant l’alimentation constante des chauves-souris tout au long de l’année.

Nous développons également des traits pour décourager l’accès aux récompenses pour les autres pollinisateurs, comme un nectar peu sucré ou visqueux pour les oiseaux, une surface cireuse pour les insectes.

Nous utilisons également d'autres mammifères

Comme de petits marsupiaux, certains primates et certains rongeurs à mémoires courtes qui participent aussi à la pollinisation de plusieurs espèces.

 

 

 

 

Et d'autres animaux

Pour nos soeurs sous-marines, de petits invertébrés participent à la pollinisation.

 

Nous avons également développées la pollinisation par le vent (anémogamie)

La méthode la plus simple, mais la moins efficace, consiste à produire des quantités massives de pollen afin que le vent les transporte à bon port. Nous dépensons ainsi beaucoup d’énergie à produire du pollen ; mais en revanche, nous n'avons pas besoin de façonner des structures complexes pour attirer des pollinisateurs comme des fleurs colorées, du nectar ou des parfums odorants. Environ 10 % des espèces s’en remettent au vent pour assurer leur pollinisation, parmi lesquelles figurent les graminées et la plupart des gymnospermes. Dans ce type de pollinisation, le pollen peut aussi être plus léger ou avoir des ballonnets d'air. Aussi les stigmates tels celui du chêne, du saule, du pin réceptionnent facilement le pollen par un stigmate long et plumeux.

Cette reproduction à l'inverse de l'entomophile (pollinisation par les insectes) peut avoir un effet allergisant chez les humains. En effet, dans le cadre d'une pollinisation effectuée par le vent, le pollen transporté dans l'air peut irriter les yeux ou encore le nez des individus.

Et la pollinisation par l'eau (l'hydrogamie ou hydrophilie)

Pour information, sachez que quelques rares espèces de plantes aquatiques, qu'elles soient marines ou lacustres, dispersent leur pollen dans l’eau. Leur pollen est de forme très allongée, ce qui permet aux courants de le transporter d'une plante à l'autre.


 

Comme nous l'avons rapidement vu plus tôt, la pollinisation peut être de type allogame (l'ovule est fécondé par du pollen en provenance d'une autre plante) ou autogame (le pollen féconde les organes femelles d'une même fleur ou d'autres fleurs d'une même plante).

Comme nous sommes pour la plupart hermaphrodites, on pourrait penser que l'autogamie est pour elles la solution de reproduction la plus simple. Pourtant, dans bien des cas, nous faisons tout pour échapper à ce type de pollinisation, qui assure certes la continuation et la stabilité de l'espèce, mais au prix d'un appauvrissement comparable à l'endogamie chez les humains, et nous ne souhaitons surtout pas leur ressembler.

Il est très difficile (voir impossible) pour les autogames de s'adapter à des conditions nouvelles, créées notamment par des modifications climatiques. La stratégie allogame peut prendre des formes très variées. On notera cependant que nous sommes très nombreuses, pour des raisons de sécurité, à pratiquer à la fois l'allogamie et l'autogamie, tandis que d'autres, apparemment de plus en plus nombreuses, sont exclusivement autogames.


 

Abordons donc maintenant le grand chapitre de l'autofécondation (autogamie et allogamie)

Comme nous l'avons rapidement vu plus tôt, la pollinisation peut être de type allogame (l'ovule est fécondé par du pollen en provenance d'une autre plante) ou autogame (le pollen féconde les organes femelles d'une même fleur ou d'autres fleurs d'une même plante).

Comme nous sommes pour la plupart hermaphrodites, on pourrait penser que l'autogamie est pour elles la solution de reproduction la plus simple. Pourtant, dans bien des cas, nous faisons tout pour échapper à ce type de pollinisation, qui assure certes la continuation et la stabilité de l'espèce, mais au prix d'un appauvrissement comparable à l'endogamie chez les humains, et nous ne souhaitons surtout pas leur ressembler.

Il est très difficile (voir impossible) pour les autogames de s'adapter à des conditions nouvelles, créées notamment par des modifications climatiques. La stratégie allogame peut prendre des formes très variées. On notera cependant que nous sommes très nombreuses, pour des raisons de sécurité, à pratiquer à la fois l'allogamie et l'autogamie, tandis que d'autres, apparemment de plus en plus nombreuses, sont exclusivement autogames.

 

Autogamie

L’autogamie, appelée aussi autofécondation, est un mode de reproduction sexuée dans laquelle les deux gamètes sont issus du même individu.

On parle d'autogamie pour le processus de fécondation des organes mâles et femelles d'une même fleur. La plupart des plantes sont hermaphrodites et pourraient théoriquement utiliser ce procédé de fécondation qui paraît le plus simple. Pourtant, le végétal s'adapte en réalisant d'autres types de pollinisation, soit en totalité, soit en complément de l'autogamie.

Chez les plantes autogames, la dispersion du pollen est très faible. La fécondation peut avoir lieu avant même l'ouverture de la fleur. Ces plantes sont dites cléistogames. Cependant, l'autogamie stricte étant rare, il y a souvent un résidu d'allogamie (de l'ordre de 5% chez le blé). Chez de nombreuses espèces, l'autogamie reste encore possible si la fécondation croisée échoue, par exemple en cas de temps humide ou d'absence d'agents pollinisateurs.

Allogamie

Comment faire pour qu'un ovule ne soit pas fécondé par son propre pollen ?

Nous utilisons pour cela des moyens très divers, parfois complémentaires (on ne parleras pas ici des plantes dioïques, pour lesquelles le problème est forcément résolu puisque les fleurs mâles et femelles ne sont pas sur le même individu) :

¤ L'auto-incompatibilité. C'est le cas le plus fréquent, rencontré chez la moitié des angiospermes qui nous ont fait remonter l'information sur leurs techniques. Ce phénomène physiologique dirigé par un système génétique survient lorsqu'un grain de pollen partage un ou plusieurs allèles commun avec la fleur sur le stigmate de laquelle il a été déposé. Un mécanisme permettant d'éviter la fécondation se met alors en place : soit le grain de pollen ne germe pas (il n'est pas hydraté par le style), soit il produit un tube pollinique qui n'atteindra jamais l'ovule (formation de bouchon de callose bloquant la progression de celui-ci).


On distingue actuellement 3 types d'auto-incompatibilité :

gamétophytique : le pollen porte un seul allèle, celui porté par son génome,

sporophytique : le pollen porte les deux - ou plus - allèles portés par le père, cependant il existe des relations de dominance entre les allèles d'une même espèce

auto-incompatibilité post-zygotique qui regroupe tous les mécanismes conduisant à la mort systématique des embryons issus d'auto-fécondations ou de fécondations entre apparentés.

¤ la dichogamie (disjonction des sexes dans le temps). Les organes sexuels mâles et femelles ne sont pas fonctionnels en même temps. En général, ce sont les organes mâles qui mûrissent avant les organes femelles, phénomène appelé protandrie. Le phénomène est facilement visible sur les géraniums, dont les stigmates se développent alors que les étamines ont déjà disparu. Le phénomène inverse est appelé protogynie (hellébore, magnolia).

¤ l'herkogamie (disjonction des sexes dans l'espace) ; les organes mâles et femelles sont disposés de telle façon que l'insecte ne peut atteindre en même temps les anthères et les stigmates.

Dans l'hétérostylie, les fleurs, toutes hermaphrodites, présentent des formes diverses imposant le croisement. C'est notamment le cas de la primevère commune (Primula vulgaris), dont certaines fleurs ont un long style et de courtes étamines, tandis que d'autres ont au contraire un style court et de longues étamines.

Alors, comment se passe la germination du grain de pollen chez les angiospermes ?

Personne ne sait ?

Le pollen doit être retenu par le stigmate. Pour cela, il existe de petites forces électrostatiques qui retiennent le grain où il y a des substances gluantes (sucres). Il y a également des liaisons spécifiques entre les molécules du grain de pollen et le récepteur au niveau du stigmate.

Le grain de pollen est hydraté par de l'humidité provenant du pistil. Ensuite il forme un tube pollinique : pour cela au niveau des pores du pollen l’endexine s'amincit et lors de la turgescence, le pore du grain de pollen sera percé. La cellule du tube pollinique passe alors entre les deux cellules du stigmate et du style qui présentent des particularités (cellules plutôt lâches, parois cellulosiques non lignifiées, lamelle moyenne plutôt hydratée avec pectine liquéfiée, apparition d’espaces pour le passage du tube pollinique).

La germination peut être inhibée par des mécanismes d’incompatibilité. Il existe différents types d’incompatibilités polliniques : interspécifique, hétéromorphe, homomorphe (gamétophytique ou sporophytique). Certains polluants chimiques peuvent aussi perturber ou inhiber la germination.

La fécondation se fait dans le cas contraire, le tube arrivant jusqu’à l'oosphère. Sur les deux gamètes mâles :

Un gamète mâle ira avec l'oosphère (ceci donnera l'œuf principal, diploïde) ;

Un gamète mâle ira avec un des deux noyaux polaires qui sont diploïdes (ce qui engendrera un œuf triploïde, qui donnera ultérieurement l'albumen).

C'est ce que l'on appelle la « double fécondation ».

 

Mais le pollen ne sert pas qu'à la fécondation et à notre sexualité débridée car ses particules forment des noyaux de condensation des nuages

Quand le pollen devient humide, il se rompt très facilement et produit des particules plus petites. Ainsi, à l'humidité, des pollens de 5 à 150 microns de diamètre peuvent donner des microparticules plus petites qu'un micron.

Des grains qui font une taille de 20 à 50 microns peuvent être réduits à une taille permettant la fabrication de nuages en formant des gouttelettes qui se mettent à grossir et forment des gouttelettes plus grosses. Les petites particules de pollen agissent ainsi comme des noyaux de condensation des nuages.

En résumé, quand nous, les arbres, émettons du pollen, nous pouvons favoriser la formation des nuages et la pluie qui nous nourrit en retour. Le pollen transporté par le vent peut donc influencer le climat

Nous avons un lien avec l'atmosphère, et donc, le pollen ne sert pas qu'à la reproduction des plantes, mais aussi à celle des nuages !

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La leçon est fini pour aujourd'hui, vous pouvez retournez vaquer à vos occupations quotidiennes et souvenez vous bien que les pollinisateurs sont nos amis.....

 

Marc et Naomi pour les Enfants de Gaïa, Gardiens de la Terre, Semeurs de Vie, Passeurs d'Espoirs

 

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Sources :

Wikipédia

La Salamandre

Encyclopédia universalis

Futura sciences

Sciences & Vie

Mes cours de botaniques passés

 

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E
Super
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