POST IT JOURNAL D'UN CONFINE 1

30 Mars 2020

Journal d'un confiné

# 1

Semaine 2

Jour 2

Voilà plus d'une semaine que je ne sors quasiment plus de chez moi.

La vie s'organise comme elle le peut et le téléphone remplit sa fonction de lien social.

Aujourd'hui je suis sorti faire quelques courses de premières nécessités, 25 kilos de pâtes alimentaires, 50 kilos de riz et 250 rouleaux de papiers toilettes. J'en ai pour une à deux semaines vu que je suis seul.

Je n'ai croisé que quelques personnes qui se battaient dans les rayons du supermarché autour du rayon PQ, mais, comme j'ai toussé très fort et sans protection aucune, ils se sont tous enfuient au loin.

C'est comme ça que j'ai pu raflé la mise....

J'ai bien vu devant le supermarché une voiture de la gendarmerie, mais ils ont préférés restés bien groupés, bien serrés à 3 dans leur caisse hermétiquement fermée.

Je les comprends.

Notre ministre de l'économie et des finances a lancé aujourd'hui un appel au « patriotisme économique » afin de surmonter une crise économique sans précédent depuis la grande dépression de 1929. Le gouvernement est prêt à débloquer les milliards (45 pour commencer) pour recapitaliser les fleurons industriels français (ceux là même qui ont délocaliser dans les pays les plus pauvres leurs productions), voire, si nécessaire à les nationaliser en dernier recours.

Notre ministre demande donc à ce que les entreprises fassent preuves de la plus grande modération dans leur politique de versement des dividendes, et ce afin de conserver une trésoreries pour leurs fonds de roulement. Il demande également à ce que les salariés prennent leurs congés payés durant cette phase de confinement. Quand aux particuliers (les survivants donc) qui connaîtraient des difficultés pour rembourser leurs échéances d'emprunts, le gouvernements n'a prévu aucun dispositif spécifique global dans son plan de relance, ce seront donc les banques (celles que nous avons renflouées sur les derniers publics en 2008 et qui n'ont jamais eu à rembourser 1 kopeck) qui pourront décider « au cas par cas » face aux difficultés de certains de leurs clients.

En tous cas, la vie suit son cours.

Les rues sont désertes et de nombreux oiseaux s'égaient un peu partout. Leurs pépiement a quelque chose d'irréel dans ce monde d'humain comme mort.

Depuis chez moi je n'entends plus le ronronnement incessant de l'A86 au loin et je vois passer des biches dans la forêt derrière chez moi.

La vie sauvage, peu à peu, reprends sa place.

Avec les voisins, la solidarité s'organise.

Alex, de la maison d'en face est atteint ainsi que sa femme Hélène, alors, avec tous les voisins encore sains, on a monté un mur de parpaing haut de 4 mètres et en double épaisseur.

Ils ne viendront pas nous contaminer.

Pour l'instant pas de zombies en vue.

La zombie pandémie se fait attendre.

Pourvu que ça dure.

Toujours est il que....

Ma machette est prête au cas ou !

Marc et Naomi pour les Enfants de Gaïa, Gardiens de la Terre, Semeurs de Vie, Passeurs d'Espoirs

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