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Les Enfants de Gaïa, Gardiens de la Terre, Semeurs de Vie, Passeurs d'Espoirs

Blog destiné à l'information et à la formation aux principes, éthiques et techniques de la permaculture. Un jardin, un potager design et facile pour les nuls et les pros. Des histoires, de l'histoire, du politique et du sociétal, des coups de gueule et des coup d'amour, mais toujours tourné vers les beautés de la nature, de la biodiversité, de l'écologie, du vivant et de l'humain.

LES PUCERONS NOUS EN FONT VOIR DE TOUTES LES COULEURS

LES PUCERONS NOUS EN FONT VOIR DE TOUTES LES COULEURS

Le puceron est petit insecte bien connu qui peuple nos jardins où il forme des colonies sur diverses plantes ornementales, potagères ou fruitières. Les jardiniers observent souvent ces colonies de pucerons noirs sur les cerisiers ou de pucerons verts sur les rosiers, entre autres.

Une invasion de puceron ne pose pas forcément problème : avec un peu de patience, les auxiliaires du jardin s’en occupent et finissent par vous en débarrasser en quelques semaines. Néanmoins, les pucerons peuvent occasionner des dégâts sur les jeunes plantes et pousses de l’année, obligeant à intervenir.

Caractéristiques et Généralités

La super-famille des Aphidoidea regroupe environ 4000 espèces d'insectes de l'ordre des hémiptères, réparties en dix familles. Parmi ces espèces, environ 250 sont des nuisibles agricoles ou forestiers, généralement connues sous le nom de « pucerons ». Leur taille varie d'un à dix millimètres de long.

L'une des espèces ravageuses les plus connues est le phylloxéra, qui a atteint la quasi-totalité du vignoble français au XIXe siècle.

Les pucerons sont des insectes amétaboles: le puceron juvénile est semblable à l'adulte. Pour terminer sa croissance, il subit au plus 4 mues.

Leur mode de reproduction est majoritairement vivipare avec certaines lignées (ovovivipare) arborant une phase ovipare en fin de cycle annuel. Il s'agit dans les faits de deux types bien distincts de reproduction :

¤ la parthénogenèse, vivipare et majoritaire, ou reproduction asexuée, qui chez les ovovivipares prend place du printemps au début de l'automne avec des populations exclusivement femelles ;

¤ la reproduction sexuée, ovipare et minoritaire, qui chez les ovovivipares prend place à la fin de l'automne avec l'apparition de mâles. Celle-ci est plus ou moins lié à l'exposition lumineuse de certaines lignées femelles toutefois négativement impactées par des infections. En revanche on explique encore mal le mécanisme résultant en un chromosome sexuel manquant qui déclenche la sexuation masculine.

Les œufs issus de la reproduction sexuée sont pondus dans la terre ou sous des feuilles, où ils passeront l'hiver tandis que les derniers adultes de l'année meurent lors des premiers froids. En naîtront des pucerons uniquement femelles au printemps qui recommenceront le cycle annuel.

Un calcul théorique montre les possibilités démographiques exceptionnelles de ces insectes : soit un puceron ayant une fécondité moyenne d'une trentaine de larves et dont la durée de développement, de la naissance jusqu'à la maturité de reproduction, est de 14 jours ; à raison de neuf générations par an pendant la belle saison, un seul individu pourra être à l'origine de 600 milliards individus !
Le poids d'un adulte étant d'environ 1 mg, ce seraient 600 tonnes de pucerons qui auraient pu être produites par une seule femelle en une seule saison ! Ce calcul est bien sûr irréaliste et ne tient pas compte des facteurs défavorables (climat, ennemis naturels notamment), qui limitent les populations.…mais aussi des ennemis naturels.

Puceron noir, puceron vert, pucerons sur les rosiers ou sur les tomates… il existe plusieurs centaines d’espèces de pucerons des plantes cultivées mais heureusement peu commettent de réels dégâts dans les jardins. Les pucerons sont des insectes piqueurs et suceurs de sève, particulièrement virulents par temps chaud. Ils s’attaquent à la quasi-totalité des espèces végétales cultivées. On les rencontre souvent en colonies sous les feuilles, au bout des rameaux ou sur les pédoncules des fleurs. Certaines espèces ont un cycle de développement qui se fait sur plusieurs plantes successives. C’est-à-dire que dans une même saison, elles passent d’une plante hôte primaire à un ou plusieurs plantes hôtes secondaires.

Les pucerons sont de petits insectes mesurant généralement entre 1 et 4 mm. Ils peuvent être verts, roses, rouges, noirs, bruns, bleus, jaunes ou bien encore bleuâtres. Ils possèdent des antennes situées entre les deux yeux. Leurs pièces buccales forment un rostre ou proboscis . Celui-ci est tenu sous le corps lorsque l'insecte ne se nourrit pas. Le thorax porte six pattes. La plupart des pucerons adultes sont aptères (sans ailes), exception faite de certains mâles, ainsi que de certaines femelles appelées à changer de plante hôte. Leurs ailes sont transparentes et membraneuses. Les antérieures sont plus grandes que les postérieures. À l'extrémité de l'abdomen se trouve la cauda (sorte de queue) qui sert à diriger l'écoulement du miellat, substance sucrée qui sort de l'anus des pucerons. Chez plusieurs espèces de pucerons, on trouve sur l'abdomen deux structures en forme de tubes : les cornicules.

 

Les pucerons non migrateurs

Ils évoluent sur une seule plante-hôte. Le puceron non migrateur (par exemple, le puceron vert du pommier) naît d'un oeuf, au printemps, sous la forme d'une fondatrice. Cette forme, sans ailes, donne naissance à d'autres formes sans ailes qui se multiplient hardiment sur le pommier natal pendant toute la saison. Il y a en moyenne 5 à 10 générations annuelles (16 chez certaines espèces très fécondes !). Les espèces non migratrices n'éprouvent pas le besoin de changer de plante-hôte en cours d'année. Mais il peut naître des individus ailés capables d'aller coloniser d'autres pommiers (dans le cas du puceron vert du pommier).
A la fin de l'été apparaissent des pucerons sexués : les femelles, après fécondation, pondent un oeuf d'hiver qui donnera la fondatrice de l'année suivante.

Les pucerons migrateurs

Ils évoluent obligatoirement sur plusieurs plantes-hôtes. Le puceron migrateur (par exemple, le puceron cendré du pommier) se multiplie d'abord sur un hôte primaire (le pommier, par exemple). A un certain moment apparaissent des individus ailés qui sont capables d'aller coloniser un hôte secondaire (le plantain, par exemple).
A l'automne, d'autres formes ailées effectuent un retour vers l'hôte primaire. Les individus sexués apparaissent à la génération suivante : les femelles pondent les oeufs d'hiver. La boucle est bouclée.

Du puceron ailé au puceron aptère

L'apparition des pucerons sur les plantes cultivées semble relever parfois du miracle.

En effet, comment un être aussi insignifiant est-il informé que nous avons semé des haricots au fond du jardin?

De plus, comment fait-il pour se rendre sur les lieux du festin ?

En fait, les pucerons ailés sont attirés vers les hauteurs par la lumière ultraviolette du ciel, et donc incités à s'envoler. Mais, après un vol de quelques minutes seulement, leur comportement change. Ils se détournent des ultra-violets et sont attirés par le vert du feuillage. Ils se posent alors et piquent les feuilles : si celles-ci se révèlent d'un goût acceptable (dosage favorable en acides aminés, sucres, etc., contenus dans la sève), ils restent pour s'alimenter. Lorsque les pucerons sont installés, leurs muscles alaires, devenus inutiles, sont détruits, et les produits de cette dégradation servent à la "fabrication" des oeufs et des embryons.
Les individus ailés sont donc responsables de l'infestation initiale d'une culture qui se fait en général sous la forme d'un petit nombre de foyers isolés. Les pucerons aptères se reproduisent rapidement dans ces foyers, forment des colonies denses à générations chevauchantes et commencent à infester les plantes voisines. Au fur et à mesure que les colonies deviennent plus denses, des individus ailés sont de nouveau formés, qui disséminent l'infestation à l'ensemble de la culture. Selon la température, les ressources (qualité et quantité de plante hôte) et la densité des pucerons, la population module au cours des saisons les proportions de formes aptères et ailées qui ont deux fonctions particulières. Les individus aptères, qui gardent l'aptitude à la marche, assurent l'exploitation du milieu environnant grâce à une intense multiplication sur place, ils sont d'ailleurs plus féconds que les ailés. Les individus ailés participent à la dissémination de la population à plus ou moins grande distance et assurent la colonisation de nouveaux habitats à exploiter.

Différentes sortes de pucerons

(parmi les espèces les plus fréquemment rencontrées)

Puceron noir de la fève (Aphis fabae)

Cette espèce passe sur plusieurs plantes hôtes successives. On la retrouve d’abord sur le fusain, la viorne obier puis dès le mois d’avril sur les cultures potagères : fève, betterave, concombre, haricot, artichaut, rhubarbe mais aussi sur le pavot, le dahlia, la capucine, etc…

Puceron noir du cerisier (Myzus cerasi)

Ses piqûres provoquent très tôt un enroulement ou une crispation des feuilles, ainsi qu’une déformation des rameaux. Il sécrète un miellat sucré et collant qui entraîne des brûlures, le dessèchement des feuilles et une réduction importante de la production. La fumagine peut apparaître également.

Puceron vert (Myzus persicae)

Les hôtes primaires de prédilection de cette espèce sont les fruitiers du genre Prunus notamment le pêcher. Elle migre ensuite sur les cultures potagères : pomme de terre, tomate, poivron, laitue, chicorée, épinard, choux, carotte, concombre, melon, courgette, etc…

Puceron vert du rosier (Macrosiphum rosae)

Il se développe au niveau des jeunes pousses, des boutons de fleurs ou sur la face inférieure des feuilles. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter dans un jardin favorable aux auxiliaires, car ils régulent très bien les pucerons. Surveillez toutefois les jeunes rosiers.

Puceron cendré du chou (Brevicoryne brassicae)

Comme son nom l’indique, ce puceron s’attaque spécifiquement aux choux et est favorisé par un temps chaud et sec. Il est vert clair recouvert d’un duvet blanc et envahissent souvent les choux de mai à octobre. Si les pucerons sont en grand nombre, les dégâts peuvent être importants sur les semis et les jeunes plantations de choux.

Puceron cendré du pommier (Dysa­phis plantaginea)

Cette espèce se reconnaît par sa pulvérulence blanchâtre, les individus ailés étant noirs. C’est le puceron le plus dangereux, notamment sur les jeunes arbres. Au printemps, on observe rapidement l’enroulement des feuilles, des déformations des rameaux et des fruits.

Puceron lanigère du pommier (Eriosoma lanigerum)

Sa présence excessive se traduit par la formation de chancres boursouflés sur les branches charpentières et l’affaiblissement des arbres. On le reconnaît à la cire blanchâtre qui le recouvre. Il hiverne dans les replis des écorces dans la partie basse des arbres, jusqu’au départ des racines.

Puceron lanigère des racines (Pemphigus bursarius, Protrama flavescens…)

Ces espèces s’attaquent à plusieurs plantes potagères au niveau des racines, notamment les salades qui pomment difficilement et parfois dépérissent.

Puceron jaune (Cryptomyzus ribis)

Il est souvent présent au printemps, sous les feuilles. Sa piqûre provoque des boursouflures caractéristiques et l’apparition de couleurs rougeâtres que l’on peut observer facilement sur les feuilles de cassis par exemple. Ce puceron est rarement dangereux pour les plantes. Il sévit aussi sur les lauriers roses.

Prédateurs et Défenses

Les principaux prédateurs des pucerons sont les coccinelles (aussi bien adultes que larves), mais aussi les larves de chrysopes et de syrphes. Et n'oublions pas les oiseaux tels que les mésanges grandes amatrices de pucerons.

À l'inverse, Les pucerons sont exploités par les fourmis pour leur sécrétion de miellat et vont jusqu’à protéger leur élevage en s’attaquant aux auxiliaires qui s’approcheraient d’un peu trop près.

Selon une étude publiée mi-2007 , le puceron du chou Brevicoryne brassicae dispose d'un système de défense chimique qui exploite et imite celui de sa plante-hôte. La larve de ce puceron absorbe et stocke dans son hémolymphe certains métabolites protéiques (glucosinolates), qui protègent le chou de ses prédateurs, et — comme le fait le chou — ce puceron produit une myrosinase qui catalyse l'hydrolyse des glucosinolates, synthétisant ainsi des produits biologiquement actifs. L'étude montre que les larves de coccinelles (Adalia bipunctata) nourries avec les larves de pucerons de cette espèce ont un faible taux de survie, alors qu'il est bon si elles consomment ce puceron adulte et ailé. La forme ailée ne stocke presque plus de glucosinolates (sinigrine) et en excrète même dans le miellat. Ce sont bien les glucosinolates qui sont en jeu, car des larves de pucerons élevées avec un régime sans glucosinolate, sont consommées sans effet négatif par les larves de coccinelles (que les pucerons soient au stade ailé ou non), alors que les formes ailées nourries avec un régime à 1 % de sinigrine tuaient les larves de coccinelles qui les mangeaient. Les pucerons ailés sont donc plus vulnérables à leur prédateur, mais le vol pourrait compenser cette carence par d'autres avantages (aptitude à échapper aux prédateurs et à coloniser de nouveaux milieux). Il pourrait s'agir d'un phénomène de coévolution et de convergence évolutive.

La sélection naturelle, au cours de l'évolution (coévolution en l'occurrence) a doté certaines plantes de mécanismes sophistiqués de défense contre les pucerons ou contre certaines espèces de pucerons.

L'une des stratégies les plus communes est de produire des substances repoussant les pucerons et/ou d'attirer les prédateurs du puceron (coccinelles et leurs larves, larves de syrphes). Ainsi une publication de 2010 a récemment montré que l'orchidée asiatique Epipactis émet une hormone qui est la même que celle émise par les pucerons stressés ou attaqués. Elle attire ainsi des syrphes (mouches) sensibles à ces hormones qui pondent sur l'orchidée et fécondent la plante au passage, en diffusant son pollen. Dans ce dernier cas, l'association ne semble pas profiter aux syrphes, car les larves qui naissent sur la plante meurent en raison du fait que ces hormones éloignent aussi les pucerons que ces larves doivent manger pour vivre.

Les stratégies consistant à attirer un des prédateurs du puceron sont plutôt rares.

Coccinelles, Chrysopes, Syrphe, Perce oreille et mésange
Coccinelles, Chrysopes, Syrphe, Perce oreille et mésange
Coccinelles, Chrysopes, Syrphe, Perce oreille et mésange
Coccinelles, Chrysopes, Syrphe, Perce oreille et mésange
Coccinelles, Chrysopes, Syrphe, Perce oreille et mésange
Coccinelles, Chrysopes, Syrphe, Perce oreille et mésange
Coccinelles, Chrysopes, Syrphe, Perce oreille et mésange
Coccinelles, Chrysopes, Syrphe, Perce oreille et mésange

Coccinelles, Chrysopes, Syrphe, Perce oreille et mésange

Symbiose nutritionnelles avec des bactéries

Les pucerons sont toujours (dans la nature) associés avec des bactéries endosymbiotiques , de genre Buchnera, dans des bactériocytes ou dans des cellules généralistes. Cette symbiose se déroule de la façon suivante : « en échange » de l'accueil au sein des cellules du puceron, Buchnera synthétise des nutriments que le puceron n'est pas capable de trouver dans son alimentation uniquement constituée de sève végétale (et donc très riche en sucres mais pauvre en certains acides aminés).

De plus, les pucerons peuvent être associés à une grand nombre d'autres bactéries en une symbiose facultative. Ces symbioses facultatives peuvent être utile au puceron pour permettre entre autres à celui-ci de s'adapter à ses hôtes, de résister à ces prédateurs (parasitoïdes…). Seules les symbioses avec les bactéries de genre Buchnera sont obligatoires pour le puceron (il ne peut survivre sans).

Les dégâts occasionnés

Au jardin, quand une attaque de puceron survient, on observe généralement :

¤ un ralentissement de la croissance,

¤ une déformation des feuilles,

¤ le développement de fumagine, une maladie qui se traduit par l’apparition d’une substance noire et collante sur les feuilles et les fruits,

¤ une baisse de production fruitière,

¤ un risque accru de maladies car les pucerons, en piquant les plantes pour se nourrir, peuvent transmettre de nombreux virus comme celui de la mosaïque du concombre par exemple.

¤ Certains aphidés sont capables d'induire la production de galles sur des plantes hôtes comme sur le Pistachier térébinthe.


 

Les méthodes de lutte

Lutte mécanique

Le premier moyen pour lutter contre les pucerons est la lutte mécanique. Elle consiste à :

¤ Disperser les colonies de pucerons à l’aide d’un jet d’eau (tuyau d’arrosage ou pulvérisateur), ¤ ¤ ¤ Écraser les pucerons à la main…

Franchement !!! Vous n'avez que ça à foutre ???

Pour les arbres fruitiers, l’utilisation d’un anneau de glu disposé sur le tronc et sur le tuteur de l’arbre est souvent recommandée.  Ce dispositif, destiné à piéger mécaniquement les fourmis, capture aussi d’autres insectes utiles. 

N’en abusez pas et, si vous utilisez ces bandes de glu, ne les laissez en place que d’avril à juin.

Les traitements anti puceron naturel et les solutions de bio-contrôle

Les colonies de pucerons entraînent un affaiblissement majeur des plantes et sont vecteurs d'un grand nombre de virus de plante. Ces virus peuvent conduire à la mort des plants ou au développement d'un grand nombre de déformations des feuilles, des tiges, ou des fleurs. Ils sont le plus souvent considérés comme nuisibles.

Les auxiliaires ne sont pas toujours en nombre suffisant pour juguler les populations de pucerons et en cas de pullulation massives, plusieurs solutions s’offrent à vous.

¤ L'un des traitements les plus « écologiques » est de pulvériser du savon noir dilué à 5 % soit 15 à 30 g/litre d'eau .

En effet le savon noir étant alcalin, celui-ci agit comme un excellent répulsif sans pour autant endommager la plante. Le savon doit être sans colorant, parfum et sans ingrédient synthétique ajouté (ce qui exclut les savons noirs de supermarché, composés pour des raisons de coût d'ingrédients synthétiques).

¤ On peut également faire appel aux coccinelles, prédateurs naturels des pucerons. La coccinelle asiatique, importée massivement en Europe et aux Etats-Unis pour cet usage, est cependant une espèce invasive nuisible pour les coccinelles autochtones qu'elle tend à éliminer.

Attention, l’introduction d’un auxiliaire est délicate : il faut choisir la bonne espèce, la mieux adaptée au problème à traiter, l‘introduire au bon moment et en quantité adéquate.

Les auxiliaires introduits dans un jardin ne resteront et survivront que s’ils y trouvent toutes les conditions favorables à leur développement tout au long de l’année. Sinon, ils mourront ou partiront. Il va de soi qu’après l’introduction, il faut éviter l’emploi de tout produit chimique ou biologique (insecticide, soufre, savon noir…).

¤ La capucine attirant les pucerons, sa plantation à proximité épargnera les rosiers, les légumes et les autres végétaux.

¤ Un insecticide à base de pyrèthre végétal, en dernier recours.

¤ Sur les arbres fruitiers, appliquez un badigeon blanc à base de chaux sur le tronc et les charpentières l’hiver suivant une année à forte invasion de ravageurs (et non de manière systématique tous les ans ou tous les deux ans). Ceci permet de détruire en grande partie des formes hivernantes de pucerons mais pas que.........

¤ On peut également utiliser des infusions de gousse d’ail, des décoctions d’absinthe ou de tanaisie ou encore du purin de menthe poivrée mais leur efficacité n’est pas démontrée scientifiquement.

Dans tous les cas de figure, agissez de façon graduelle, en fonction de la sévérité de l’attaque, en pulvérisant

Avant toute chose, nous vous conseillons de vérifier au préalable s’il n’y a pas d’insectes auxiliaires (larves ou pontes) présents sur la plante. Le savon noir, le badigeon et les insecticides ne sont pas sélectifs, ils tueront aussi les auxiliaires.

Il est beaucoup plus efficace, durable et moins onéreux d’attirer les auxiliaires indigènes présents dans l’environnement en installant des hôtels à insectes.

Prévention

La meilleure des prévention contre les invasions de pucerons est de créer un jardin biologiquement équilibré. En effet, bien que cela puisse surprendre, les pucerons sont utiles au jardin, car ils servent de garde-manger pour les auxiliaires qui, bien nourris tout au long de leur cycle de vie, sont plus nombreux pour lutter efficacement contre les ravageurs des fruits et légumes.

Réduire les populations, oui lorsqu'elles sont une gêne pour nous mais les éradiquer ?.... NON! Laissez donc des pucerons sur les plantes d’ornement et sauvages.

Notez également que le développement des colonies de pucerons est souvent le signe d’une vigueur excessive de la plante et d’un déséquilibre dans la composition de la sève. Évitez les excès d’engrais riches en azote.

Comment faire pour créer un bon équilibre au jardin :

¤ Plantez des couvre-sols qui offrent des abris aux larves d’auxiliaires, notamment les coccinelles.

¤ Implantez tôt au printemps, dans le potager, une plate-bande de phacélie et de bourrache, qui s’épanouira à partir de début juin. Ces fleurs attirent les syrphes qui sont des prédateurs des pucerons.

¤ Favorisez la présence permanente et la survie hivernale des auxiliaires afin qu’ils interviennent le plus tôt possible au début du printemps et enrayent les pullulations : syrphe, coccinelle, chrysope, microguêpes, cécidomyie, mésange, perce-oreille en installant des abris, des hôtels à insectes et des nichoirs.

¤ Plantez de nombreuses fleurs autour du potager et parmi les légumes et laissez des plantes « relais » envahies de pucerons (camomille, capucine, digitale…).

Les pucerons n’aiment pas les odeurs fortes, et l’avantage des plantes aromatiques est qu’elles ont un parfum prononcé.

Les plantes répulsives sont l’aneth, le basilic, le thym, la ciboulette, la menthe, la sarriette, la verveine, la mélisse, l'absinthe,.....

Plusieurs plantes à fleurs sont des anti-pucerons. Parmi ces plantes figurent la tanaisie, la lavande, l’anthémis, la rue officinale, l'oeillet d'inde, le souci,....

En guise de conclusion

Voilà les jardinautes et les permapotes vous en savez désormais un peu plus sur les pucerons....

Alors n'oubliez pas, rien de sert d'essayer d'éradiquer des plantes ou des animaux quels qu'ils soient.

Jamais vous n'y arriverez.

Faîtes de vos jardins et de vos fermes des espaces de biodiversité ou les espèces se réguleront entres elles, accueillez toutes les formes de vie avec joie et bienveillance. Que chacun y trouve son compte.

C'est ça les Jardins du Chaos, c'est ça les jardins Punks.

Vous trouverez en fin d'article un petit lexique pour certains des termes utilisés.

Que la vie soit belle pour vous et tous les habitants de vos jardins.

Ah oui !!!! J'ai failli oublier ...... Saviez vous que les pucerons sont comestibles ?

Cela ne veut pas dire que vous devez en manger hein !!!, je ne voudrais surtout pas me fâcher avec mes lectrices et lecteurs végans.

Mais bon, si un jour, un puceron volant atterrit au fin fond de votre gorge, ce n'est pas grave.

Sauf pour lui !!!

Marc et Naomi pour les Enfants de Gaïa, Gardiens de la Terre, Semeurs de Vie, Passeurs d'Espoirs

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Toutes les images ont été glanées sur internet via google images sauf celles prises par nos soins, lorsqu'il y en a.

Sources : Wikipédia, Encyclopédie Universalis, Sciences et Vie et nos propres observations.

 

Petit lexique

Hémiptères : Les hémiptères (Hemiptera) sont un ordre d'insectes. Il comprend près de 100 000 espèces d'insectes suceurs de phloème. Son existence remonte à plus de 250 millions d'années1.

Proboscis ou Rostre ou Trompe : Le proboscis, couramment appelé trompe, est un appendice de forme allongée situé sur la tête de certains animaux vertébrés et invertébrés. Il s'agit généralement d'un organe servant à piquer ou sucer de succion ou de fixation.

Miellat : Le miellat (dérivé de miel et du suffixe -at) est un liquide épais et visqueux excrété par des insectes piqueurs suceurs qui se nourrissent directement de sève élaborée circulant dans le phloème, rejetant par leur tube anal ce liquide, sous forme de gouttelettes, qui se dépose sur les feuilles, tombe dans le milieu environnant ou est collecté par d'autres insectes. Ce liquide, issu des produits de la digestion qui ne sont ni assimilés ni transformés (90 à 95 % sucres et un peu d'acides aminés), joue un rôle important dans certaines inter-actions durables comme dans le cas entre fourmis, pucerons et plantes.

Cette substance très riche en sucres rend les feuilles de la plante-hôte poisseuses. Elle favorise le développement de champignons ascomycètes qui recouvrent les parties aériennes de la plante d'une pellicule noire semblable à de la suie, la fumagine.

On peut lécher cette pellicule sucrée sur les feuilles ou les mettre à tremper dans très peu d'eau pour dissoudre le sucre (qui pourrait être ensuite concentré par ébulition ou qui peut fermenter et donner une boisson légèrement alcoolisée, la frênette). Cette couche de « miellat » peut être assez épaisse pour s'utiliser directement comme édulcorant dont le goût rappelle un peu le sirop d'orge malté.

Amétabole : Un insecte (ou autre arthropode) amétabole se caractérise par un jeune qui est à la naissance très semblable à l'adulte, à la taille près (« amétabole » équivaut à « sans changement »).

Le développement s'effectue par l'alternance de phases de croissance et de mues. Généralement, une dernière mue suivie de la reproduction marque le passage à la vie adulte. Ce développement est dit direct.

Cela concerne les collemboles, les diploures, les thysanoures et les araignées.

Ovoviviparité : L’ovoviviparité est un mode de reproduction dans lequel les œufs incubent et éventuellement éclosent dans le ventre de la mère, sans relation nutritive avec celle-ci.

Oviparité : L'oviparité est une stratégie de reproduction d'une espèce où l'ovule à maturation au sein de la femelle est ensuite pondu sous la forme d'un oeuf. Lorsqu'elle a lieu, la fécondation se passe dans le tractus reproducteur de la femelle.

La période de développement entre la ponte et l'éclosion est appelée incubation.

Cependant chez certaines lignées, le soin à la progéniture ne s'arrête pas à la ponte et il existe diverses stratégies annexes allant de nids avec production de chaleur par fermentation de végétaux jusqu'à couvaison par les parents (généralement la femelle) ou même la spécialisation de certains adultes chargés de ces œufs (espèces eusociales).

L'oviparité est présente chez de nombreuses espèces du règne animal, incluant tous les oiseaux, de nombreux amphibiens, insectes, arachnides ainsi que beaucoup de reptiles, de poissons et de gastéropodes.

Viviparité : La viviparité est un mode de reproduction où le zygote se développe à l'intérieur d'une matrice spécialisée en recevant des apports nutritifs.

Le terme viviparité est utilisé en botanique pour désigner un mode de reproduction où la germination de graines se produit alors que les graines sont encore dans le fruit accroché à la plante-mère

Une espèce animale est qualifiée scientifiquement de vivipare lorsque son mode de reproduction satisfait deux critères :

¤ le développement embryonnaire prend place dans une matrice spécialisée du tractus génital (ex : utérus) ;

¤ le parent ne pond pas des œufs mais met au monde une progéniture viable, que cette dernière soit nidicole ou nidifuge.

Parthénogenèse : La parthénogenèse (du grec parthénos, vierge, et génesis, naissance) est la division à partir d'un gamète femelle non fécondé. C'est un mode de reproduction monoparental comme l’auto-fécondation qui nécessite quant à elle l’intervention des deux gamètes, mâles et femelles, apportés par le même individu hermaphrodite. Elle appartient aux modes de reproduction sexuée car elle nécessite l'intervention d'un gamète mais en l'absence d'apport de matériel génétique d'un autre individu, le résultat s'apparente à la reproduction asexuée. Ce phénomène s'observe naturellement chez certaines espèces végétales et animales, mais peut également être provoqué artificiellement.

Métabolite : Un métabolite est un composé organique intermédiaire ou issu du métabolisme. On réserve ce terme en général aux petites molécules, par opposition aux macromolécules. Ainsi, le glucose est un métabolite.

Endosymbiose : L’endosymbiose est la coopération mutuellement bénéfique entre deux organismes vivants, donc une forme de symbiose, où l'un est contenu par l'autre. L'organisme interne est appelé un endosymbiote ou endosymbionte. Cette terminologie est surtout employée au niveau cellulaire pour imager une coopération entre des micro-organismes simples, et les cellules d'organismes plus évolués qui les contiennent et dont ils favorisent le fonctionnement.

Myrosinase : La myrosinase est une enzyme impliquée dans les mécanismes de défense de certaines plantes (telles que les crucifères ou brassicacées) face aux herbivores.

Sinigrine : La sinigrine est un glucosinolate que l'on retrouve dans certaines plantes du genre Brassica, telles les choux et les graines de moutarde. Elle a été isolée à partir des graines de la moutarde noire sous la forme de sel de potassium.

Lorsque les tissus d'une plante contenant de la sinigrine sont écrasés ou endommagés, l'enzyme myrosinase dégrade la sinigrine en huile de moutarde qui est responsable du goût piquant de la moutarde, du raifort et du wasabi.

Emolymphe : L'hémolymphe est le liquide circulatoire des arthropodes dont le rôle est analogue au sang et au liquide intersticiel des vertébrés. Sa circulation est assurée par plusieurs dispositifs anatomiques (vaisseau contractile dorsal longtemps appelé « cœur », diaphragmes, « cœurs » accessoires) et contrôlée finement par le système nerveux.


 

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